La
grogne s'amplifie chez les demandeurs de logements. Des dizaines de postulants
au logement social se sont rassemblés hier devant le siège de la wilaya pour
réclamer leur droit au relogement. Ils affirment avoir déposé leurs dossiers
dans les années 90 mais aucune suite favorable ne leur a été donnée depuis.
En
effet, rien ne vas plus chez ces demandeurs de logements. Venus de plusieurs
quartiers d?Oran, ils sont plus de 300 familles à avoir entrepris toutes les
démarches pour obtenir un logement au même titre que les autres bénéficiaires.
Les contestataires indiquent que la commission d'attribution chargée d'étudier
les dossiers des postulants ne s'est jamais penchée sur leur cas puisque
jusqu'à présent aucun demandeur ayant déposé son dossier dans les années 90 n'a
obtenu un logement. Une situation que plusieurs familles n'arrivent pas à
comprendre. Ces contestataires sont tous en possession de récépissés
mentionnant le nombre de points. Nous nous sommes plusieurs fois déplacés à
l'OPGI de Gambetta pour des explications mais malheureusement aucune information
n'a filtrée pour répondre aux doléances des demandeurs, souligne-t-on. Les
familles dénoncent ce parcours de combattant entre les différents
administrations et signalent également le manque de communication de la part
des instances locales. «Plusieurs familles recensées dans les années 2000 ont
été relogées alors que nous avons déposé nos dossiers il y a plus de 20 ans et
nous occupons des logements indécents», clament-on. En demandant une audience
au wali d'Oran, nos interlocuteurs espèrent bénéficier des programmes
conséquents inscrits au profit de la wilaya. Ils exigent dans ce registre des
réponses concrètes de la part des responsables locaux et appellent à ce que la
lumière soit faite sur des milliers de demandeurs qui attendent leur relogement
depuis des lustres. Déterminés à aller jusqu'au bout de leur mouvement, les
demandeurs de logement ne semblent pas lâcher prise puisqu'ils envisagent un
autre sit-in aujourd'hui devant le siège de la wilaya. «Nous avons frappé à
toutes les portes, adressé plusieurs correspondances à la présidence de la
République, au ministère de l'Intérieur, ainsi qu'au wali d'Oran ce qui
souligne clairement notre malaise», explique-t-on. Le collectif sera reçu
demain par les élus de l'APW d'Oran.