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Les
organismes du ministère du Commerce ont prévu d'inviter à la Foire
internationale d'Alger, des hommes d'affaires africains pour leur présenter les
différents produits nationaux éligibles à l'exportation.
C'est à Kinshasa que nous avons appris que l'AGEX (Agence algérienne des exportations) prospecte pour établir des contacts avec des entreprises congolaises. L'objectif est de faire visiter, à leurs patrons, la Foire internationale d'Alger (FIA) dont les portes s'ouvrent, le 28 mai prochain, à la Safex, aux Pins maritimes, à l'est d'Alger. Pour cette année, ce rendez-vous devra avoir une toute nouvelle dimension en raison de sa coïncidence avec la nouvelle stratégie économique nationale dont l'essentiel doit se substituer aux poids des hydrocarbures pour parfaire la production nationale et conquérir les marchés étrangers, à l'import et à l'export. L'on a appris que l'AGEX a pris contact avec le ministère de la PME-PMI ainsi qu'avec la FEC (Fédération des entrepreneurs du Congo) pour leur présenter l'initiative et ses objectifs. C'est dans cet esprit que l'agence en question ou la CACI (Chambre algérienne de Commerce et d'Industrie) ainsi que l'ensemble des organismes du ministère du Commerce, ont décidé de se tourner vers les marchés potentiels, à l'image de ceux des pays africains dont les besoins sont immenses, dans tous les domaines. La FIA verra ainsi, en principe, et pour la première fois depuis son existence, l'organisation d'un séjour d'hommes d'affaires africains qui auront l'occasion de visiter des stands de producteurs algériens, orientés vers l'export. Il leur sera présenté un comptoir national dont les potentialités et la qualité des produits devront permettre de répondre par l'exportation, aux demandes des entrepreneurs africains. L'Algérie veut se tourner, résolument, vers l'Afrique pas politiquement puisqu' elle l'a toujours prouvé mais économiquement, ce qui constituera une première dans l'agenda de son développement socio-économique. Son «activisme» au sein des instances de l'Union africaine pour parvenir à signer un accord de libre échange avec ce continent le démontre bien. «Nous avons un accord d'association avec l'Union européenne, un accord de libre échange avec la zone arabe (ZALE) mais c'est bien avec l'Afrique que nous devrions conclure un accord de libre échange, nous avons tout intérêt à le faire,» a déclaré le ministre du Commerce que nous avons joint, hier, par téléphone, à partir de Kinshasa. Bakhti Belaib pense de surcroît que « nous avons, véritablement, des chances à promouvoir nos produits en Afrique, ils sont très compétitifs en tous points de vue ». L'on apprend que des hommes d'affaires du Congo importent de l'Algérie des médicaments, des pâtes et des produits «Condor», notamment, ceux de la téléphonie et l'informatique. Il est évident que la dévaluation du dinar rend compétitifs les prix des produits algériens sur les marchés africains. D'ailleurs, au titre de sa stratégie «d'offensive économique» vers l'Afrique, l'Algérie compte organiser en novembre prochain à Alger, un forum d'hommes d'affaires algéro-africain lors duquel les organisateurs comptent beaucoup sur les rencontres be to be pour fructifier les échanges entre plusieurs pays du continent.. Le ministre du Commerce inscrit l'ensemble de ses initiatives et actions au profit de la promotion de la production nationale avec comme première visée, la diminution des importations dont le lourd montant a raclé, pendant des années -et continue de le faire- les caisses du Trésor public. Belaïb rappelle, à juste titre, les nouvelles règles et le nouveau cahier des charges que le ministère de l'Industrie et des Mines a établi pour les concessionnaires étrangers d'automobiles installés en Algérie. «Le nombre des concessionnaires a diminué de 130 à 40 et le coût du marché de véhicules étrangers, chez nous, est passé de 6,5 milliards de dollars, à 950 millions de dollars, » note-t-il. Si depuis leur installation, les concessionnaires automobiles ont, toujours, déclaré les prix qu'ils voulaient sur lesquels il leur était déduit 20%, au titre des transferts, pour cette fois, ils sont tenus de ne pas dépasser le prix unitaire qui leur est fixé. Ils sont, ainsi, soumis à une valeur que seule l'administration algérienne est habilitée à arrêter sur la base d'une évaluation du marché à l'international. « Les concessionnaires ont des possibilités de recours, au cas où ils s'estiment lésés, » nous fait savoir le ministre du Commerce. |
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