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Lancée
en début de l'année, l'extension du cimetière de Aïn
El-Beida sur l'assiette foncière de l'ex- bidonville ?Le Virage' ont été
achevés, apprend-on de sources proches de la commune d'Oran. Nos sources
indiquent que les travaux de réalisation des allées et des voies piétonnes à
l'intérieur du nouveau site, ainsi que l'installation d'un grand portail
d'entrée, lancées après les opérations de terrassement ont été achevés, il y a
deux semaines. Les mêmes interlocuteurs indiquent que le site est fin-prêt pour
les inhumations. «Hormis quelques travaux d'aménagement à l'extérieur, les
travaux à l'intérieur ont été, complètement, achevés » assure notre source.
Dans une première phase, les travaux de terrassement, entamés au lendemain de
l'éradication du bidonville, ont été achevés. Cette première étape a été suivie
par l'installation d'un mur de clôture, tout autour de l'assiette foncière
récupérée. Les autres travaux, avaient trait aux réseaux divers.
A travers le relogement de plus de 300 familles, la wilaya d'Oran a récupéré, environ, 7 ha sur lesquels était érigé le bidonville, qu'elle a destinés à l'élargissement du cimetière et à la réalisation d'une double voie pour faire jonction entre le boulevard périphérique et l'autoroute Est-Ouest. Plus de 5 ha seront, donc, annexés au cimetière. Aussitôt l'opération de relogement parachevée, la wilaya d'Oran a consacré un budget de 1,5 milliard de centimes à la démolition du site et à la viabilisation du terrain, en mobilisant 100 camions et 30 engins pour déblayer les débris du bidonville et les transférer vers les centres d'enfouissement technique de la région. D'autre part, selon les mêmes sources, le projet de création d'un nouveau cimetière à Oran Est, décidé du temps de l'ex-wali, pour parer à la saturation de Aïn El-Beida, semble avoir été abandonné. Nos interlocuteurs affirment que l'extension du cimetière sur plusieurs hectares du côté sud et est bute, toujours, sur le problème des coopératives agricoles qui se trouvent en plein milieu du terrain concerné par l'extension. L'initiative prise pour exploiter l'assiette de l'ex-bidonville ?Le Virage' est dictée, selon nos sources, par le fait qu'Aïn El-Beïda est presque saturé. Les mêmes interlocuteurs rappellent que les cimetières musulmans d'Oran datent de l'ère coloniale et sont, dans leur majorité, arrivés à saturation. A titre d'exemple, dans la commune d'Oran qui possède quatre cimetières musulmans (sans parler des petits cimetières familiaux), trois affichent déjà complet. Il s'agit des cimetières de Moul Douma, Sidi El Ghrib, El Melh. Dans les cimetières saturés, plus personne n'a le droit d'enterrer qui que ce soit. « Mais dans certains cas suite à la demande de la famille des défunts il est encore possible, grâce à une dérogation exceptionnelle, de procéder à l'ouverture d'une ancienne tombe. La personne décédée doit être un ascendant ou un descendant de l'occupant de la tombe ». Le cimetière de Aïn El-Beida accueille quotidiennement une moyenne de 23 inhumations. Dernièrement, le directeur de la Régie communale des pompes funèbres avait affirmé qu'à ce rythme-là, d'ici 4 ou 5 ans, ce cimetière, l'unique ouvert, actuellement, à Oran, affichera complet. Signalons, enfin, que les cimetières d'Oran sont très anciens. Le cimetière de Sidi Ghrib ouvert avant 1792, d'une surface de 62,94 ares, est le plus ancien. Il est situé sur la rive gauche de l'oued Raz el Aïn. Le cimetière Moul Douma a été ouvert en 1868, alors que celui connu sous le nom d'El Melh, date de 1929. Le cimetière musulman d'Aïn El-Beida a commencé à accueillir les morts, à la fin de 1956. Depuis sa création, il a déjà connu 2 extensions, en 1986 et en 2008. Avec ses 140 ha, il est, actuellement, le plus grand cimetière de la ville d'Oran. |
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