Mme Louiza Hanoune, secrétaire
générale du Parti des Travailleurs était, ce vendredi, à Tébessa où elle a
animé un meeting populaire, dans le cadre de la commémoration du 50ème
anniversaire de la nationalisation des mines, le 06 mai 1966. Elle a rappelé le
contexte de cette décision politique d'alors qui est venue, selon l'oratrice,
compléter la souveraineté nationale, après l'indépendance de l'Algérie. Mais,
a-t-elle assuré, la privatisation des mines, en 2001, à travers la cession d'El
Hadjar, à hauteur de 70%, à un groupe industriel
étranger, constitue pour la SG du PT « une traîtrise » à la Constitution,
mettant, directement, en cause le ministre du secteur de l'époque Chakib Khelil. De même, pour ce qui est de la LF 2016 qui «n'est
pas nationale et constitue un danger pour le pays et le met dans une situation
de récession», affirme-t-elle. Cette politique, menée par le gouvernement, crée
la violence, comme mode d'expression des revendications, selon l'intervenante.
« L'orientation politique 2009-2014 a sauvegardé l'Algérie du chaos, du
printemps arabe», ajoutera-t-elle.
Elle
a critiqué le projet de loi du travail, en cours d'élaboration, et la loi sur
l'investissement qui seront un danger et pourraient mener à la destruction du
système social algérien. L'emprunt obligataire n'a pas échappé au courroux de Hanoune. « Des cadeaux faits d'exonérations fiscales à des
projets d'investissements, quels investissements ? », s'interroge-t-elle. «
L'oligarchie est un véritable piège », dit-elle, en citant comme exemple de
pays, l'Argentine et le Brésil. Sur un autre chapitre, Louiza
Hanoune s'est interrogée « pourquoi la justice n'a
pas ouvert une instruction concernant les affaires révélées par Panama papers ou encore Sonatrach ? »
Revenant à l'actualité, la SG du PT s'est intéressée au périple politico
religieux de Chakib Khelil, qu'elle désigne par le
«réfugié dans son pays ». « Ce retour prélude les retours des intérêts
étrangers. Toujours, concernant les sujets d'actualité, Louiza
Hanoune s'est attaquée violemment, à ceux qui par «
leur tentative de faire taire le quotidien ?El Khabar',
voudraient porter atteinte et détruire la liberté d'expression garante de toute
démocratie ». Son parti, le PT, est pour la défense des journalistes, un
paysage médiatique multiple, pour une Algérie pérenne.