A
trois journées de la fin du championnat de division nationale amateurs groupe
Est, l'Espérance de Guelma est toujours en proie à une crise financière et se
trouve menacée sérieusement par la rétrogradation. Son salut est tributaire de
deux victoires lors des deux rencontres qu'elle devra livrer à domicile,
respectivement face à l'AS Ain-M'lila, dès ce
vendredi, et au NRB Touggourt au cours de la dernière journée. Entre ces deux
matches, l'Escadron Noir devra se déplacer à Chelghoum-Laid.
« Notre équipe comptabilise actuellement 28 points et si nous gagnons ces deux
matchs à domicile nous seront sauvés », nous a déclaré le trésorier du club, Bouhsane Brahim. L'ESG, qui a régressé depuis sa défaite à
domicile contre l'USM Annaba, connait donc une crise de résultats et ce, après
que la majorité de ses joueurs titulaires l'ont quittée du fait qu'ils n'ont
pas été payés. « Jusqu' à ce jour, nous n'avons pas encore touché la subvention
de l'APC qui était programmée pour le deuxième semestre 2015 à cause de la
suspension par le wali de l'organe délibérant de la commune. Et bien que l'APC
de Guelma soit rétablie dans son fonctionnement par le même wali fin janvier
2016, nous devons attendre le second semestre de l'année en cours pour espérer
recevoir cette subvention en même temps que celle de 2016. Mais les joueurs
n'ont pas voulu attendre et ont décidé de partir, nous obligeant à faire appel
aux juniors. Dernièrement, pour le match à Biskra, nous avons déplacé un
effectif de treize joueurs seulement. Et nous continuons à évoluer avec sept
juniors », a expliqué notre interlocuteur qui, même dans ces conditions
difficiles, continue à garder l'espoir de sauver l'équipe de la relégation. «
Avec 28 points, quatre de plus que la lanterne rouge le MSP Batna, l'ESG occupe
la 14ème place ex-æquo avec l'avant-dernier, l'USM Aïn
El-Beida qu'elle dépasse grâce à un meilleur goal-average. Mais notre espoir
réside dans les deux matchs que nous disputerons à domicile et que nous devons
absolument gagner. Je crois que l'ESG conservera sa place», a estimé Bouhsane.
Avant
de nous quitter, ce dernier nous a fait la déclaration suivante : « A la fin de
la saison, ce sera aussi la fin du cycle olympique et nous comptons sérieusement
quitter le club. Personnellement, je suis fatigué. Et je pense que c'est aussi
le cas du président Meniai. Car nous avons vu combien
il est difficile de diriger un club auquel les autorités ont tourné le dos. Et
faire fonctionner un club du statut de l'ESG, cela relève vraiment de la
gageure !», a conclu ce dirigeant.