Le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a organisé hier un rassemblement devant le ministère de tutelle. Si le sit-in s'est déroulé sans couacs (pas d'intervention des services de sécurité), les portes

du ministère de la Santé (MSPRH) sont restées fermées au dialogue.

Ils étaient quelque «400 praticiens» de la santé publique, membres et délégués des wilayas du SNPSP, selon les estimations des organisateurs, à participer au sit-in d'hier prévu dans le cadre de la deuxième journée de grève (25 et 26 avril) à laquelle le syndicat a appelé depuis le début du mois. «Le sit-in est une réussite.

Il s'est déroulé dans le calme et sans dépassements», affirme le président du SNPSP, Dr. Lyès Merabet, qui ne cache pas tout de même sa déception du «comportement négatif» du MSPRH. «On a trouvé les portes du dialogue fermées malgré les déclarations officielles du ministre». «Nous avons demandé à ce qu'une délégation du syndicat soit reçue par des représentants du ministère. Nous n'avons reçu aucune réponse», affirme notre interlocuteur.

Si tous les membres du SNPSP n'ont pu prendre part à ce rassemblement, destiné essentiellement à des délégués des wilayas, la deuxième journée de grève a été observée à un taux équivalent à celui d'hier, affirme la même source. «Et ce malgré les pressions et les intimidations auxquelles font face les délégués et membres du SNPSP de la part des administrations des établissements de santé publique», affirme Dr. Merabet.

«Il y a eu dans certains établissements des ponctions sur salaire à l'encontre des praticiens grévistes. Dans d'autres, les délégués du SNPSP ont été interdits d'affichage» du communiqué de grève et de la plateforme des revendications. «Dans des établissement relevant de la wilaya d'Alger, des questionnaires et des mises en demeure ont été adressés aux praticiens grévistes», ajoute notre interlocuteur.

Concernant la suite à donner au mouvement, le président du SNPSP confirme que «jusqu'à satisfaction de nos revendications», le calendrier de protestation «sera maintenu». «Le Conseil national du SNPSP se réunira bientôt pour faire une évaluation», et «nous allons, comme annoncé dans notre préavis, renouer avec trois autres journées de grève prévues les 2, 3 et 4 mai 2016 », annonce Dr. Merabet.