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Quel a été le
parent pauvre parmi les secteurs de la culture qui a bénéficié plus ou moins de
la manne financière de 700 milliards de centimes allouée à la manifestation «
Constantine, capitale de la culture arabe 2015 » ? La question a été posée hier
à l'émission hebdomadaire « Forum » de la radio régionale de Constantine et les
invités sur le plateau de l'émission ont, à l'unanimité, désigné le secteur de
l'archéologie. Et de faire le constat que les sites archéologiques de la wilaya
qui dépassent le nombre de 450, « ces témoins de notre histoire, qui sont la
source de notre mémoire, des pages de notre identité, sont totalement délaissés
et livrés à la dégradation », ont dénoncé les animateurs de l'émission. Cette
édition du « Forum » a invité sur le plateau un chercheur en archéologie spécialisé
dans les anciennes civilisations qui est en même temps représentant de l'Office
de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), un organisme
dépendant du ministère de la Culture, un autre chercheur en archéologie qui est
aussi président d'une association locale des « Amis du Palais du Bey de
Constantine », et une journaliste.
« Des sommes colossales ont été dépensées dans la manifestation de « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », mais on n'a pas vu les retombées sur le secteur de l'archéologie. On ne voit nulle trace de cette manifestation sur nos sites archéologiques éparpillés à travers le territoire de la wilaya. Et un guide touristique de ces sites n'a même pas été confectionné avec cet argent », a déploré le représentant des « Amis du Palais du Bey de Constantine». Interrogé sur ce nombre pléthorique des sites archéologiques de la wilaya de Constantine qui ne sont pas encore classifiés, le représentant de l'OGEBC dira que son organisme prend uniquement en charge les sites officiellement classés, à l'instar de Tiddis, Massinissa, etc. « Il y a un projet de classification de tous les sites sous l'égide du ministère de la Culture mais il est encore à l'étude », se contenta-t-il de dire en ajoutant que ce travail est rendu difficile par le manque d'archives. « Nous n'avons pas d'archives archéologiques car celles-ci ont été emmenées en France à l'indépendance de l'Algérie. Et cela constitue un véritable handicap quant à la confection d'une feuille de route pour ce travail ». En matière de guides touristiques, « nos voisins tunisiens sont bien en avance sur nous », ont relevé les participants à l'émission. Et alors que la manifestation «Sfax, capitale de la culture arabe» n'a pas encore démarré chez eux, ont-ils constaté, ils ont confectionné déjà un guide volumineux et luxueux décrivant dans les moindres détails leurs sites archéologiques et culturels et qu'ils vont diffuser durant cette manifestation. Et de faire remarquer encore que « c'est une association privée qui l'a fait ». En ce qui nous concerne, dira un participant, rien de tel n'a été fait durant notre manifestation. Pire encore, nos sites archéologiques, à l'instar du tombeau de Massinissa au Khroub, ont été laissés complètement à l'abandon et à la dégradation par absence de tout système de gardiennage. Démunis de tout moyen de dissuasion, les gardiens qui leur avaient été affectés ont été souvent agressés par des visiteurs et des groupes d'individus marginaux. Sur cette question, le représentant de l'OGEBC a avoué que son organisme non plus ne possède pas de moyens pour la prise en charge du gardiennage et il fera retomber cette tâche sur la commune. |
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