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Le
nombre d'affaires liées à l'atteinte de l'environnement, traitées par la
Gendarmerie nationale, dans la wilaya d'Oran a connu une hausse durant le
premier trimestre 2016 avec 137 affaires traitées, de janvier à mars 2016,
contre 88 affaires solutionnées, durant la même période de l'année 2015. Ces
affaires ont conduit à l'arrestation de 52 personnes impliquées, dont 5 ont été
placées sous mandat de dépôt, alors que 5 autres ont bénéficié de la liberté
provisoire, contre 41 personnes, en 2015, a-t-on appris auprès du commandement
de la Gendarmerie d'Oran. Les éléments de la brigade de la Protection de
l'environnement ont traité, dans ce cadre, 11 affaires de rejet d'ordures dans
des endroits publics et arrêté une personne, contre 8 affaires traitées, en
2015. Il s'agit, le plus souvent de rejets d'entreprises, effectués en dehors
des zones réglementées. Ce non respect des sites
réservés aux décharges publiques ne fait qu'accentuer la pollution d'où la
multiplication des nuisances, indique-t-on. Outre les décharges sauvages,
s'ajoutent d'autres infractions relatives à la non
préservation de l'environnement, à l'exemple des eaux usées déversées dans la
nature. Dans ce registre, le groupement a pris une série de procédures
pratiques pour renforcer les activités de ses unités liées à la protection de
l'environnement. Outre le rejet anarchique d'ordures ménagères, les éléments de
la brigade ont, également, traité une affaire d'irrigation agricole à partir
des eaux usées. Pour ce qui est des constructions sans autorisation ou sans
permis de construire, on saura que le nombre d'infractions a, nettement,
augmenté pour passer de 79 affaires en 2105, à 123 affaires en 2016.
51 individus ont été arrêtés par les gendarmes. Le phénomène ne cesse de porter atteinte à l'environnement et à l'esthétique de nos quartiers. L'Administration, pour sa part, réagit avec plusieurs campagnes lancées depuis des mois, contre l'illicite, mais sans moyens d'assumer sa responsabilité. Ces habitations ne répondent à aucune norme et engendrent des situations anarchiques. Les citoyens imputent cet état de fait à la lenteur dans la délivrance des permis de construire. Certains sites d'Oran et d'autres communes sont connus pour avoir vu le jour à coups d'urbanisation sauvage et de prolifération de constructions illicites. Ces constructions ont été érigées sur le domaine forestier, au lieu-dit ?Coca, sur la côte comme à Aïn El Turck, ou encore à Canastel, entre autres. Ce phénomène ne cesse de se régénérer, depuis l'exode sécuritaire des années 1990. Les différents recensements font état, de plus de 10.000 habitations illicites, réparties à travers les communes de la wilaya. La palme revient à la commune d'Es Senia avec plus de 5.000 habitations, puis Oran avec plus de 3.000 habitations. Les responsables locaux préconisent la mise en place d'une stratégie de lutte contre le phénomène de prolifération des constructions illicites. Cette stratégie doit prendre en considération l'application des textes réglementaires, la nécessité de reboiser les sites, après l'expulsion des indus- occupants. |
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