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La cour criminelle a rendu, mardi dernier, son verdict dans
l'affaire du meurtre d'un bébé de 18 mois. La principale accusée, une femme de
42 ans, a été condamnée à la peine capitale « pour le meurtre avec
préméditation d'un enfant âgé d'un an et demi ».
Rappel des faits : le 22 mai 2015, à Tafraoui, un bourg dépendant de la commune d'Abou El-Hassan située à 45 m du chef-lieu de wilaya, un bébé est porté disparu. La famille, les proches, le muezzin, ainsi que les services de sécurité furent tous mobilisés pour le retrouver. Quelques heures plus tard, le corps fut retrouvé dans un regard d'évacuation d'eaux usées situé près de la maison familiale du bébé. La présumée meurtrière vivait à proximité. Le corps frêle du bébé comportait des signes de strangulation. Les quelques questions d'usage posées à la famille proche de l'enfant ont permis rapidement de porter leurs soupçons sur une femme qui avait participé activement aux recherches. Pressée à l'interrogatoire, elle finira par avouer son crime. Elle dira qu'elle voulait se venger sur la maman qui demandait à son frère -qui n'est autre que son mari- de la répudier pour se remarier avec une autre femme pouvant enfanter. Au cours de l'audience, malgré la plaidoirie des avocats, aucune circonstance atténuante n'a été accordée à la femme meurtrière qui a reconnu avoir étranglé, sous l'effet de la colère, le bébé à l'aide d'une écharpe puis l'avoir déposé dans un avaloir. Toutefois, il faut souligner que ce verdict tant attendu par la population risque d'être non appliqué du fait que les exécutions dans notre pays sont suspendues depuis belle lurette. |
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