A une trentaine de kilomètres à l'ouest de Tébessa, le territoire de la daïra de Bir Mokadem s'étend jusqu'aux limites administratives de la wilaya d'Oum El-Bouaghi.  Longtemps confinées dans l'anonymat et l'isolement, les trois communes de Bir Mokadem, Hammamet et Grigueur aspirent aujourd'hui à mieux et les pouvoirs publics sont conscients des retards.

Aussi bien le chef de daïra, Slimane Azeb, nouvellement nommé que le P/APC, Sadek M'barka, affirment que les choses commencent à bouger dans le bon sens. Certes, les insuffisances demeurent, mais la volonté existe pour que l'image de la localité dite des «1.000 chahids » pourra dans l'avenir s'améliorer. A commencer par la priorité à certains segments de la vie des citoyens, l'AEP, dotation de forage d'électricité à l'approche de la saison estivale et extension du réseau d'assainissement, la réhabilitation du réseau routier afin de désenclaver les mechtas et douars, les opérations d'aménagement urbain. La localité s'est vue octroyer quelques projets d'investissement, des unités industrielles de transformation, laiterie, fabrique de PVC et même dans l'hôtellerie. «On invite les promoteurs et investisseurs de tous secteurs de venir s'établir dans la localité », dira le chef de daïra. Même son de cloche chez le maire.

Depuis son entrée en fonction en 2012, la commune a validé une quinzaine de projets (PCD-PSD). Concernant l'éducation, M. Slimane Azeb a annoncé que le lycée de Grigueur sera réceptionné dès la prochaine rentrée scolaire. Ainsi quelque 150 élèves n'auront plus à se déplacer jusqu'à Bir Mokadem.

La daïra sera prochainement dotée d'une cité administrative pour le siège d'organismes et institutions : SDE, ADE, DAS et autres.

En somme, Bir Mokadem voit l'avenir avec optimisme. Son réseau routier, une fois réhabilité et modernisé, sera une voie de communication importante vers Khenchela, Oum El-Bouaghi, avec la perspective de la réalisation d'une route allant jusqu'à à la frontière tunisienne.

Le volet touristique est lui aussi à défricher, avec la revalorisation du site naturel et l'ancien village de Youkous, la réalisation d'une aire de détente dans le site pittoresque du col Gaâgaâ, culminant à 1.160 m d'altitude. Pendant ce temps-là, la campagne de nettoyage et de reboisement bat son plein, les citoyens accourent pour prêter main forte et aider la ville à se défaire de ses ordures et à planter des arbres.