Plus de 200 employés du Trésor, des
impôts, du contrôle financier, des domaines, etc., ont tenu un sit-in devant
l'hôtel des finances de la ville de Constantine pour réclamer de la tutelle, «
l'ouverture des portes du dialogue avec leurs représentants syndicaux et cesser
les sanctions arbitraires ainsi que les pressions imposées à ces derniers dans
l'accomplissement de leurs activités syndicales ». Selon le président de la
fédération de wilaya du secteur des finances, M. D. Boulifa,
ce rassemblement vient en réponse à l'appel lancé par la fédération nationale
du syndicat Snapap auquel ils sont affiliés, qui a
décidé l'organisation de cette protestation pour aujourd'hui, mercredi 20
avril, devant les sièges des hôtels des finances à travers l'ensemble du
territoire national, nous remettant à l'occasion une copie d'un communiqué
dudit syndicat. Et dans ce document, il est rappelé que suite à la rencontre
des représentants des travailleurs avec le SG du ministère et le directeur des
ressources humaines au siège du ministère de tutelle, le 16 mars 2016, un
accord a été trouvé pour mettre fin aux mesures arbitraires et aux pressions
imposées aux délégués pour leur exercice syndical. Mais en considération de la
poursuite des pressions et sanctions arbitraires à l'échelon local, contre les
délégués d'Alger et de Relizane, notamment, ainsi que
la non satisfaction par la tutelle des revendications
professionnelles et sociales, ces sit-in sont un avertissement, y est-il noté.
« Car dans le cas où nos revendications légitimes ne sont toujours pas prises
en compte et ignorées, le conseil national de la fédération sera convoqué pour
une réunion extraordinaire pour arrêter des actions de protestation plus
musclées », souligne notre interlocuteur. Dans ces conditions, « nous en
appelons au ministre des Finances en tant que premier responsable du secteur,
pour intervenir et mettre fin aux entraves et pratiques irresponsables de
certains administrateurs locaux à l'égard des délégués, ainsi que répondre
positivement aux revendications des employés du secteur pour lui rendre la
sérénité nécessaire à sa bonne marche », lance-t-il. Et le document de citer
les points de la plateforme en question, à savoir « la promotion automatique
pour les employés ayant 10 années et plus d'ancienneté, l'instauration d'une
prime de fin de service, l'intégration de tous les contractuels et la
protection du fonctionnaire lors de l'accomplissement de ses missions »,
notamment.