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Les
dates des examens de fin d'année sont fixées du 05 au 15 juin, par le ministère
de l'Education, pour les élèves des wilayas du Sud, de tous les paliers :
primaire, moyen et secondaire, non concernés par les examens nationaux (BAC,
BEM et Cinquième). Une décision qui a fait réagir, comme chaque année, les
parents d'élèves, à Adrar et des autres wilayas du Sud, qui ont commencé à
appeler à boycotter l'école, par crainte pour la santé de leurs enfants,
sachant qu'à partir du mois du mai, le mercure affiche, déjà, 42°C, à l'ombre à
Adrar et plus de 47°C à Bordj Badji Mokhtar et Ain
Salah.
Les associations de parents d'élèves accusent, cette fois-ci, directement le ministère qui néglige, chaque année, la spécificité des régions du Sud. La fédération des Associations de parents d'élèves a appelé les parents d'élèves à ne plus envoyer leurs enfants, à l'école à partir du 20 mai prochain. Actuellement, un taux d'absences, très élevé, est enregistré les après-midi, dans les lycées, selon les enseignants. Selon un médecin des services des urgences d'Adrar, quotidiennement, des élèves sont évacués inconscients à l'hôpital, surtout que des séances de sport se déroulent en plein soleil, à plus de 50°C, l'après-midi, ceci sans aucune réaction de la direction de l'Education. Un directeur d'établissement nous a indiqué que la séance de sport est obligatoire, dans l'emploi du temps, et ce sont les parents qui doivent réagir et non pas l'administration. La décision de boycotter l'école est motivée, selon les parents d'élèves, par la forte chaleur, le mercure affichant déjà 42°C, à Adrar durant ce début d'avril, alors que pour le mois de juin, le mercure sera à plus de 50°C. Un parent d'élève indique que le ministère de l'Education fait de la politique et non la promotion du savoir, en uniformisant les dates des examens, invitant les responsables du secteur à un séjour à Bordj Badji Mokhtar, au mois de juin, pour savoir où est situé Adrar. Et chaque jour c'est le même spectacle qui se répète, des enfants trimbalant des bouteilles en plastique remplies d'eau, sous le soleil, avec tous les dangers que présente la conservation de l'eau, dans le plastique et sous la chaleur. La climatisation dans les écoles primaires, gérées par les communes et même pour les lycées et CEM, ne fonctionnant que rarement, car le budget accordé ne permet pas l'utilisation des climatiseurs, continuellement, indique l'intendant d'un CEM. Et selon de nombreux parents d'élèves, les résultats catastrophiques au BAC et au BEM, chaque année sont le fruit des décisions centrales qui n'arrivent pas à faire la différence entre Ain Salah comme le point le plus chaud en Afrique et Tipaza qui est sur la rive méditerranéenne. |
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