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Constantine - Toujours à l'arrêt pour «maintenance»: Le téléphérique change de main

par A. El Abci

Les habitants des cités Emir Abdelkader, Ziadia et toute la région Nord-est de la ville des ponts, se plaignent de l'arrêt prolongé, plus de deux mois maintenant, du téléphérique, auquel ils se sont habitués et dont l'arrêt cause une vraie crise de transport, aussi bien aux adultes qu'aux enfants et ce, pour être à l'heure au boulot, pour les premiers, et aux établissements scolaires, pour les seconds.

En plus, noteront-ils, en général, les précédents arrêts de ce moyen de transport pour maintenance, et autres entretiens, ne durent que quelques jours à un mois au maximum, contrairement à cette fois-ci où cela fait déjà plus de deux mois et il semble que sa remise en service ne soit pas pour demain.

C'est autant dire que la fin du calvaire que vivent les usagers habituels lors de leurs déplacements n'est pas pour bientôt.

Questionné sur ce sujet, le directeur des transports de la wilaya de Constantine, Khelifi, indique que les raisons derrière l'arrêt du téléphérique depuis deux mois, ont trait aux procédures de fin de mission et de gestion de cet ouvrage par l'entreprise locale, ETC, et son transfert à une nouvelle société mixte (ETAG), récemment créée, qui sera chargée de l'exploitation et de la gestion des téléphériques à l'échelle nationale.

Et notre interlocuteur d'ajouter que cet arrêt de service a coïncidé également avec l'impérative période de maintenance que le téléphérique doit subir, démentant à l'occasion les rumeurs qui ont parlé de dysfonctionnement dans certaines parties de ce moyen de transport public. Les usagers de ce dernier, indiquera-t-il, doivent savoir que lorsque le téléphérique dépasse les 25.000 heures de fonctionnement, il doit être soumis à une grande révision à l'effet de revoir certains importants composants. Et il se trouve, poursuivra-t-il, que cela est tombé à pic avec l'opération de transfert de l'exploitation et gestion, entre les entreprises ETC et ETAG, qui ont finalisé les préparatifs du dossier. Et la nouvelle société a informé la 1ère qu'elle se chargera du volet maintenance du téléphérique, qui nécessitera un volumineux montant financier. Il ne s'agit donc pas d'une maintenance régulière mais d'une maintenance générale, car tous les téléphériques utilisent des pièces et équipements qui ont une durée de vie limitée.

Et la grande révision, affirmera-t-il, ne concerne que les équipements, pièces et composants du téléphérique qui ont fonctionné jusqu'à la limite technique permise et qu'il y a lieu de revoir.