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«Deux
entreprises canadiennes, Agrium et PotashCorp, étaient, l'année dernière, derrière les deux
tiers de toutes les importations de phosphates du Sahara Occidental occupé. »
Les détails de cette information sont contenus dans le rapport annuel qu'a publié Western Sahara Resource Watch (WSRW) le 8 avril sur «le commerce controversé de l'or blanc du Sahara Occidental.» L'on apprend que « le rapport trace toutes les expéditions de roche de phosphates du Sahara Occidental occupé, pour l'année dernière vers des ports de l'autre côté de la mer, et révèle le rôle des importateurs internationaux, dans le commerce controversé. » Ses rédacteurs notent qu' « à elles deux, les entreprises canadiennes ont représenté 64,5% de tous les achats de phosphates du Sahara Occidental, au cours de l'année 2015. » On apprend par les spécialistes que «la roche de phosphate exploitée, illégalement, est la principale source de revenu du territoire, pour le gouvernement marocain, en contradiction du droit international.» Il est, alors, rappelé que «les représentants du peuple sahraoui se sont, toujours, ouvertement prononcés contre le commerce, tant devant l'ONU, en général, qu'envers des entreprises spécifiques. » On lit, ainsi, que «la liste que nous présentons, dans ce rapport, est complète pour l'année civile 2015, et identifie toutes les expéditions de phosphates du Sahara Occidental occupé.» Le rapport détaille « un volume total exporté du Sahara Occidental, en 2015, de 1,41 million de tonnes, pour une valeur estimée à 162,6 millions de $ Us, expédié par 30 vraquiers. » Cela constitue une baisse des ventes depuis 2014, indique le rapport, et « c'est probablement le volume d'exportation, le plus bas depuis, des années. » Ce qui permet aux spécialistes d'avancer qu' «il semble se dessiner une tendance à la moindre implication des compagnies multinationales, dans ce commerce. » L'on précise dans cet ordre d'idées que «les trois seules sociétés multinationales qui participent au commerce, aujourd'hui, sont Agrium, PotashCorp et à un degré moindre Incitec Pivot d'Australie.» Il est mentionné qu'«aucune des sociétés concernées n'a vérifié si le commerce respecte les souhaits du peuple du Sahara Occidental. Mais «les investisseurs sont, également, préoccupés de ce que les entreprises épuisent les réserves de phosphates tandis que le territoire est, toujours, sous occupation, et que le produit ne bénéficie pas au peuple du Sahara Occidental, alors qu'un règlement du conflit n'est toujours pas trouvé. » L'on fait savoir, en substance, que «les trois compagnies cotées en bourse - Agrium, PotashCorp et Incitec Pivot - ont fait l'objet d'une mise sur liste noire par les investisseurs éthiquement concernés, en raison de ce commerce. » Parmi les cinq compagnies restantes, non inscrites en bourse de valeurs, deux sont des coopératives de Nouvelle-Zélande appartenant à des agriculteurs, deux sont entièrement ou partiellement, détenues par le gouvernement du Venezuela, et l'une est une propriété privée. Le rapport attribue, relève-t-on «les achats de la production du Maroc, venant du Sahara Occidental, en 2015, à huit importateurs identifiés et un non identifié, de huit pays du monde. » Il est intéressant, est-il écrit « de noter qu'en 2015, le précédent gros acheteur, Innophos, n'a pas importé au Mexique, et un autre importateur, précédemment, important, Lifosa, a annoncé, en janvier 2016, qu'il cessait ses importations, en provenance du Sahara Occidental, après avoir réduit les achats de manière significative en 2015. » Dans les rapports qu'il a publiés, en 2014 et 2015, WSRW demande à toutes les entreprises impliquées dans le commerce «de cesser, immédiatement, tous leurs achats de phosphates du Sahara Occidental, de ne rien importer jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée au conflit et que le peuple sahraoui soit assuré du respect de son droit fondamental à l'autodétermination. » |
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