La
journée de grève nationale, à laquelle a appelé hier le Syndicat national des
praticiens de la santé publique (SNPSP), a été suivie par 76% des praticiens du
secteur, selon le président de cette organisation syndicale. La journée d'hier
a aussi été marquée par des « pratiques auxquelles nous sommes habitués »,
affirme encore Dr. Lyes Merabet. Il s'agit,
explique-t-il, de « pressions de l'administration » dans l'ensemble des structures
où est présent le SNPSP. Le fait le plus notoire est « la décision de
suspension prononcée à l'encontre de notre délégué à Batna, par le directeur de
la structure de santé à laquelle il est rattaché ». « Son cas sera bien sûr
versé au registre des atteintes aux libertés syndicales et à l'exercice du
droit de grève, lors de nos prochaines rencontres avec les représentants de la
tutelle », annonce Dr. Merabet. Dans d'autres
wilayas, « les praticiens membres du SNPSP ont subi des pressions », affirme encore
notre interlocuteur.
A
propos des rumeurs faisant état d'une décision de justice déclarant illégale
cette grève, le président du SNPSP déclare n'avoir rien reçu officiellement. Si
rien de nouveau n'intervient d'ici là pour résorber le conflit, les praticiens
de la santé publique, membres du SNPSP, seront également en grève les 25 et 26
avril, avec un sit-in national devant le siège du ministère de la Santé le 26
avril 2016 à 11h.