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Le
chantier de l'échangeur de Mers el-Kébir n'en finit
pas de causer des soucis. De grosses contrariétés sont déplorées sur l'axe
routier RN2 longeant cet ouvrage d'art en cours de réalisation.
L'embouteillage n'est que l'un des effets collatéraux de ce chantier «à problème». La visite d'inspection effectuée par le wali, le 20 février, où des gestionnaires se sont fait taper sur les doigts alors que d'autres se sont fait sèchement évincer, a certes fait bouger les choses. Du jour au lendemain, le rythme des travaux est passé à la vitesse supérieure, l'effectif ayant été renforcé tout comme les moyens mis en œuvre. Depuis, en l'espace d'un mois et demi, l'Entreprise nationale des grands ouvrages d'art (ENGOA) a exécuté l'équivalent d'une année d'opérations durant le régime «au ralenti ». En berne jusque-là, l'étendard du maître d'ouvrage est enfin élevé à hauteur de ce chantier, rétablissant ainsi une autorité longtemps mise à mal par le laxisme, voire la complaisance. Comme si l'on ne devait prendre les choses au sérieux que si le chef d'exécutif sévirait. C'est le branle-bas depuis, la célérité d'exécution, la rigueur (qui faisait défaut auparavant) dans le contrôle et le suivi?, bref, le sérieux. Ou presque. Car dans la précipitation, l'on a oublié, ou plutôt sous-estimé, l'élément très important : la circulation temporaire. Conséquence : le tronçon longeant le chantier, et même bien au-delà, s'est transformé en point noir, un goulot d'étranglement cauchemardesque sur cette desserte à grand trafic automobile. C'est tout le segment sur deux kilomètres et demi, s'étendant du poste de contrôle fixe de la Gendarmerie nationale à hauteur de Sainte Clotilde jusqu'à l'entrée de Mers el-Kébir, qui subit les désagréments de l'ouvrage d'art en chantier. Mais c'est sur la section longeant le pont, à hauteur de la base navale, où la situation se complique singulièrement. C'est que le plan de déviation conçu pour réguler la circulation provisoirement n'a de plan que le nom. C'est plutôt un non-plan. Si des restrictions étaient inévitables, d'aucuns ne peuvent comprendre comment a-t-on transformé un long tronçon de voie (de la section autoroutière RN2 : Oran-Mers el-Kébir) en double sens après la fermeture de l'autre voie «bouffée» par le chantier, alors qu'il existe bel et bien suffisamment d'espace côté gauche (flanc opposé à la base navale, côté ancienne chapelle de Longchamp) pour en créer facilement une autre. Un «non-plan» de déviation Le plus beau, c'est que pas la moindre opération de réaménagement de la voie pour la faire adapter à la nouvelle donne n'a été faite, pas plus que l'on a jugé utile de mettre en place une signalisation temporaire adéquate (lumineuse le cas échéant, pour indiquer la déviation au niveau de cet axe très mal éclairé et qui enregistre un afflux important durant la nuit à destination de la corniche). Mais le pire est à venir, à mesure que le thermomètre monte en cette période de pré-saison estivale. D'où la nécessite de revoir, avec plus de sérieux, la configuration routière mise en place, d'autant qu'elle est appelée à durer dans le temps étant donné que l'échangeur, même quand il sera livré, ne sera pas mis en service de sitôt. Ceci sans parler des travaux qui restent à accomplir dont un mur de soutènement côté talus et un giratoire pour bifurquer vers l'évitement quand il sera praticable. A ceci s'ajoutent les travaux de confortement de la falaise via la pose d'un grillage protecteur sur l'escarpement rocheux, lequel chantier évolue par tâtonnement, causant lui aussi son lot de désagréments sur la circulation, d'autant que le talus argileux a été décapé depuis plusieurs mois mais laissé tel quel depuis. En effet, même si les décisions prises ont, à coup sûr, boosté le chantier tout en bloc, elles n'ont pu cependant « sauver » la saison estivale 2016 en termes de fluidité de trafic routier. En ce sens qu'on devra, pour cette année encore, faire l'impasse sur cette solution alternative, voire aussi définitive pour l'épineux problème de saturation de la corniche et prendre son mal en patiente, le temps que tout le tronçon RN2-CW44, via l'échangeur à hauteur de la base navale, soit fin prêt. D'ici là, on continuera inévitablement à faire dans le système D avec à la clé le long et non moins coupe souffle «CW44-CW45» comme détour et itinéraire dérivatif via l'intersection dite de « Coca ». Devant être livré avant l'été 2014, soit un retard d'une année, cet échangeur aura à faire transiter le flux dans le sens Oran-Aïn El-Turck en contournant la ville de Mers el-Kébir, en l'orientant vers la deuxième tranche du mégaprojet de la nouvelle route de la corniche oranaise, également en cours de travaux et ce, via un évitement montagneux qui serpentera dans le bassin versant de Mers el-Kébir et débouchera directement sur le lieudit Aïn Khedidja (intersection entre les CW44 et CW45 -corniche supérieure-), tout en contournant le tissu urbain. Il est donc prévu une connexion entre la route nationale n°2, communément appelée route des Tunnels ou la corniche tout court, et la nouvelle corniche via un point de jonction situé à hauteur de l'ancienne chapelle de la cité Longchamp. |
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