Finalement, la
réunion que les délégués syndicaux de la société de construction et d'urbanisme
« Construb-Est », ex-Sorest,
ont eue avec le chef de cabinet du wali et l'inspecteur du travail il y a une
dizaine de jours a eu de l'effet, puisque les concernés ont été payés même si
c'est en partie, selon un des responsables de la section syndicale de la
nouvelle entité, Ahmed Lahira. « En effet, à la
réunion le problème du blocage incompréhensible de projets pourtant promis et
surtout le retard de trois mois dans le payement des salaires des employés ont
été évoqué, accompagnés de menace de retour à la grève, dira-t-il. A la suite
de cela nous avons été payés mais pour janvier et février seulement. Les
règlements en question, précise-t-il, ont été effectués mercredi et jeudi
derniers avec des promesses de verser les salaires du mois de mars dans la
semaine qui suit, ou une dizaine de jours au plus tard ». Et d'ajouter que cela
a joué en quelque sorte le rôle d'un dépôt de préavis de grève, « menace que
nous comptions mettre à exécution à partir de mercredi passé avec envoi de
copies à la direction régionale de la société d'Annaba et à l'inspection du
travail de Constantine ».
« Toutefois et
toujours selon notre interlocuteur, cette heureuse avancée dans les salaires
nous laisse quelque peu sur notre faim, car il nous faut maintenant résoudre
l'autre problème tout aussi crucial, à savoir celui concernant l'octroi d'un
plan de charge ». Et de faire savoir que les 800 travailleurs de l'unité de
Constantine de Construb-Est attendent, avec
impatience, la concrétisation des promesses concernant la récupération d'abord
des projets, à savoir les 500 plus 350 autres logements de type social,
réalisés à près de 40% du temps de l'ancienne Sorest.
Ces projets de 850 logements, qui se trouvent à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, sont cependant «
gelés » depuis le changement de nom de la société, notera-t-il. Et de signaler
qu'il y a lieu d'ajouter à ces 850 logements un autre projet de 300 logements à
Zighoud Youcef, marché qui a été attribué à la
nouvelle société avec peut-être même un autre de 200 unités de logements dans
la même commune. Malheureusement, lancera-t-il, tout cela demeure bloqué encore
et les travailleurs en ont assez d'être utilisés dans le gardiennage, dans des
missions de renforcement de chantiers situés à Mila ou Jijel, dépendant de
l'unité de Constantine de « Construb-Est », ou dans
d'autres travaux d'appoint mais réclament de vrais chantiers, conclura-t-il.