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Le pouvoir
ne peut persister à diaboliser l'opposition en la
traitant d'irresponsable et travaillant pour des intérêts qui ne sont pas ceux
de l'Algérie. Son sens des responsabilités et son patriotisme, cette opposition
les a magistralement administrés en s'abstenant d'exploiter la photo du
président Bouteflika affaibli tweetée par le Premier
ministre français Manuel Valls au sortir de l'audience qu'il lui a accordée.
Elle aurait pu et à bon droit le faire tant cette photo confirme comme avéré ce qu'elle a dit de l'état de santé du chef de l'Etat et de la situation de vacance au sommet de l'Etat qui en a résulté. Elle s'en est gardée non pas parce qu'elle aurait changé d'avis sur le sujet mais par conscience que l'initiative de Manuel Valls procède d'une manœuvre à visée déstabilisatrice contre l'Algérie. Il est clair qu'en tweetant la photo en question Manuel Valls avait en vue que l'opposition algérienne comprenne que la France s'inquiète au même titre qu'elle de la situation de vacance du pouvoir en Algérie et voit d'un bon œil ce qu'elle propose pour en sortir le pays. Son silence vaut refus de l'appel du pied que lui a fait le Premier ministre de la France et est une façon on ne peut plus patriotique de refuser de compter sur l'intrusion de parties étrangères qui plus est de l'ex-pays colonisateur dans les affaires de l'Algérie. Les Saâdani, Ouyahia et autres pourfendeurs stipendiés de l'opposition sont désormais mal venus de s'en prendre à son sens de la responsabilité et à son patriotisme. Eux dont le camp a déroulé le tapis rouge au représentant d'un Etat dont le rapport à l'Algérie se base sur une vision néocolonialiste niant sa souveraineté nationale et une politique vouée à contraindre celle-ci à n'être qu'un paravent de la subordination de l'Algérie aux intérêts français. Il n'y a pas que le tweet des photos du président Bouteflika affaibli qui a fait scandale dans le comportement de Manuel Valls durant sa visite en Algérie. Il y a eu aussi ce «il faut que la France garde son rang de premier partenaire économique de l'Algérie» que le Premier ministre français a martelé sur le sol national. Ce qui aux oreilles des patriotes algériens a résonné comme une injonction rappelant celle sinistrement fameuse du non moins sinistre président français François Mitterrand. Qui en veut à l'opposition de prétendre à la gouvernance du pays, sinon ceux qui détenant le pouvoir s'y accrochent quitte à brader la souveraineté nationale en acceptant l'humiliation de l'ingérence étrangère. Que cette opposition persiste à vouloir arriver au pouvoir, c'est tant mieux. D'autant que dans l'affaire de la photo tweetée, elle a émis le message clair qu'elle ne veut pas y parvenir instrumentalisée par l'étranger. Pour cela, elle mérite respect et considération. |
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