L'heure
est à la mobilisation parmi les fonctionnaires appartenant aux corps
spécifiques de l'éducation nationale. Le coordinateur national des censeurs, M.
Boulmaache Fahim, affilié
au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), a procédé hier à
l'installation officielle de la coordination des censeurs de la wilaya d'Oran.
Une cérémonie d'installation qui s'est déroulée en présence du coordinateur
chargé du secrétariat général, M. Derradji Mustapha,
et du secrétaire général de la SNTE-Oran, M. Zoubir
Houari. La cérémonie a été également marquée par la présence de M. Tewfik Benallou, coordinateur
national des conseillers de l'éducation (anciennement appelés surveillants
généraux), organe également affilié à la SNTE. Selon M. Boulmaache,
Oran est la 17e wilaya du pays à se doter d'une coordination des censeurs, dans
le cadre d'une tournée initiée il y a près d'un mois visant à structurer les
coordinations de wilaya. Une démarche visant également à se rapprocher de la
base et ouvrir le débat sur un certain nombre de revendications exprimées par
la coordination nationale, notamment celle ayant trait à « la révision totale
du décret exécutif n°12-240 du 29 mai 2012 modifiant et complétant le décret
exécutif n°08-315 du 11 octobre 2008 portant statut particulier des
fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'éducation nationale ». «
Une loi qui a lésé des postes pédagogiques clés comme les conseillers de
l'éducation et les censeurs », a affirmé, pour sa part, le coordinateur
national des conseillers de l'éducation, M. Tewfik Benallou. « Notre action tend donc vers la revalorisation
des fonctions de conseillers de l'éducation et de censeurs », a-t-il souligné.
Selon des correspondances transmises au ministère de l'Education nationale, les
conseillers d'éducation demandent la promotion de leur corps de la catégorie 14
vers la catégorie 15 alors que les censeurs demandent à bénéficier de la
catégorie 17 au lieu de la 16. Parmi les autres revendications, celle
concernant la prime de bonification de 145 points calculée selon un point
indiciaire de 45, soit 8.775 dinars que les fonctionnaires des corps
spécifiques de l'éducation nationale ne touchent plus depuis 2010. »Les
censeurs et les conseillers d'éducation, a-t-on estimé, sont victimes de la
même discrimination. Alors que les postes qu'ils occupent sont censés être des
promotions, ils sont classés à des catégories inférieures ou égales à celles de
certains professeurs qu'ils ont eux même supervisés
«. Une situation qui traduit au grand jour un manque d'équité dans le système
des valeurs régissant ces corps. Il est à noter enfin que des rassemblements de
protestation et de soutien aux enseignants contractuels sont programmés par les
deux coordinations demain, devant les directions de l'éducation de l'ensemble
du territoire national.