|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Selon une déclaration écrite que nous avons reçue hier et dont l'origine
a été confirmée auprès de la direction de l'institut, une cinquantaine
d'enseignants de l'institut national de l'agriculture et des technologies
agro-alimentaires (Inataa), institution universitaire
située sur la route Constantine Ain Smara, ont tenu hier dimanche 9 avril, une
assemblée générale au sein du campus pour manifester leur solidarité avec le
recteur de l'université Mentouri de Constantine et le
directeur de l'Inataa qui ont comparu devant la
justice jeudi dernier 7 avril au tribunal de Ziadia. Un
sit-in sera tenu aujourd'hui par les enseignants, durant toute la journée,
devant le siège de l'administration de l'INATAA, nous a-t-on annoncé dans ce
sillage. Pour rappel, ces deux responsables ainsi que 17 agents de la sécurité
intérieure de l'université et d'une société privée sont poursuivis sous le chef
d'inculpation d'avoir ordonné et exercé des violence envers les étudiants de
l'institut durant les incidents qui se sont produits dans ce campus au cours de
la journée du 11 mai 2015 où quelque 11 étudiants ont subi des blessures parce
qu'ils furent tabassés par les agents de sécurité et mordus par les chiens
qu'ils ont lâchés contre eux. A la fin de cette session du tribunal du 7 avril
dernier où tous les protagonistes ont été auditionnés par le juge, le ministère
public a requis une peine de 4 années fermes et 5000 dinars d'amende à chacun
des accusés.
C'est donc par réaction à cela et par solidarité avec leurs collègues, M. Djekoune Abdelhamid, recteur de l'université des Frères Mentouri de Constantine (UFMC) et Boudjellal Abdelghani, directeur de l'Inataa, disent des informations recueillies au sein de l'Inataa, que les enseignants ont tenu leur rencontre et diffusé une déclaration, dont nous détenons une copie, dans laquelle ils ont considéré que ces deux responsables «ont été convoqués jeudi dernier 7 avril 2016 par le tribunal de Ziadia de Constantine pour des faits dont ils ne sont pas responsables». La déclaration rédigée par les enseignants concernés indique que «les enseignants de l'Inataa présents ce jour 10 /4/2016 ont suspendu leurs activités pour tenir une assemblée générale afin constater en premier lieu que les collègues D.A. et B.A. avaient agi, en mai 2015, pour libérer le campus de l'Inataa, défendre l'institution et garantir le libre exercice des activités pédagogiques et de recherche». Et d'ajouter que cette action était par ailleurs réclamée par les enseignants eux-mêmes et par tous ceux qui avaient à cœur la défense des institutions. Et en second lieu, dit la déclaration, il fallait réagir compte tenu des rumeurs inquiétantes et persistantes qui menaçaient l'institut. Nos sources ont précisé que les dites rumeurs faisaient état de l'intention des étudiants qui observaient une grève de vouloir porter atteinte aux infrastructures de l'institut en les brûlant. « Tout en faisant confiance à la justice, ont poursuivi les rédacteurs de la déclaration, les enseignants manifestent leur inquiétude et expriment leur mobilisation aux côtés de leurs collègues». Et de terminer en affirmant que «les enseignants suivent avec une grande attention les suites de ce procès en espérant un dénouement rapide dans l'intérêt de l'institution universitaire et des activités de l'enseignement et de la recherche qu'elle dispense». |
|