Parmi les plus anciens du pays et le seul en activité, à l'échelle
nationale, l'aéroclub de Tiaret, en dépit de la modicité de ses moyens,
continue à former des pilotes privés professionnels (PPL/A), sous l'égide de la
direction de l'Aviation civile et de la Météorologie, relevant du ministère des
Transports. En effet, un examen théorique pour une licence de pilote privé
(PPL/A) a été organisé, jeudi 7 avril, au siège de l'aéroclub à Tiaret, sous la
férule du pilote-instructeur Benouali Aoued et un représentant de la direction de l'Aviation
civile, au ministère des Transports, pour 22 stagiaires venus des quatre coins
du pays. Véritable école de formation, depuis les années 60, l'aéroclub de
Tiaret est réputé pour avoir formé des pilotes devenus plus tard des
commandants de bord, à Air Algérie et dans plusieurs compagnies étrangères.
Mais l'aéroclub, l'un des rares à continuer à fonctionner, en Algérie, est
confronté à moult difficultés. En effet, touché par une opération de
maintenance (grande visite), les 4 aéronefs, 2 Zlin 42, un Zlin 43 et un ULM
(ultraléger motorisé) sont cloués au sol, depuis plusieurs mois. En proie à de
grandes difficultés financières, l'aéroclub de Tiaret, jouissant du statut
d'une association à caractère social, n'a pas les moyens d'assurer la
maintenance des avions, deux biplaces et un quadriplace, faute de quoi, le
certificat de navigabilité n'est pas délivré. «Malgré le manque de moyens,
l'aéroclub continue à fonctionner pour former les stagiaires et entretenir les
aéronefs et le matériel grâce à l'aide précieuse de la wilaya et de la
direction de l'animation locale», reconnaît le président de l'aéroclub Benouali Aoued, qui est, en même
temps, le pilote-instructeur. Implanté au sein de l'aéroport «Abdelhafidh Boussouf» de Aïn Bouchekif, l'aéroclub de
Tiaret a bon espoir de voir l'avion-école, un Zlin 43, reprendre le chemin des
cieux, après la grande visite (GV) qu'il doit subir à l'Entreprise de
construction aéronautique de Tafraoui, à Oran. «Nous
attendons l'autorisation de la wilaya, propriétaire de l'avion, pour le
convoyage de l'aéronef, jusqu'à Tafraoui» explique le
pilote-instructeur, Benaouali Aoued.
Créé à l'aube de l'indépendance, l'aéroclub de Tiaret compte se
tourner vers des vols en ULM, jugés peu coûteux, comparés aux vols de formation
des élèves pilotes, en monomoteur, gourmand en carburant et à la maintenance
très coûteuse.