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«Celui
qui sait, vit dans le futur et celui qui ne sait pas, vit dans le passé »,
dixit le célèbre entraîneur Italien, Arrigo Sacchi. A
l'ASMO, on se cache toujours derrière ce statut de club formateur pour tromper,
ou plutôt duper afin de justifier les échecs et la gestion catastrophique de
l'équipe fanion.
Aujourd'hui, tout le monde est unanime pour pointer du doigt tous les responsables du club, victime d'une débandade sans précédent. Jusqu'à hier, les entraînements n'ont pas repris après le boycott des joueurs qui se sont donné le mot. Est-il concevable que des joueurs salariés à la SSPA n'effectuent aucune séance d'entrainement depuis le match contre le MOB ? Le silence des dirigeants est intrigant à plus d'un titre, mais ces derniers ont une grande part de responsabilité dans cette déconfiture d'autant que le courant ne passe plus entre certains d'entre eux. Selon notre enquête et les échos qui nous sont parvenus, il existe bel et bien une rupture. D'après des échos, le président de la SSPA/ASMO, Mohamed El Morro, aurait affirmé aux supporters qu'il n'a aucune responsabilité quant à la rétrogradation de l'équipe en Ligue2, celle-ci relevant du CSA qui a eu la gestion de l'équipe. Contacté, le président du CSA, Baghor Merouane, n'a accordé aucun crédit à cette déclaration. « Lorsqu'on a accédé, tout le monde s'est montré et nous a fait des éloges. Aujourd'hui, on nous impute la responsabilité de l'échec. A la fin de saison, j'aurai beaucoup de choses à révéler, ensuite, je présenterai mon bilan et ma démission du CSA. On va voir de quoi ils sont capables », s'est-il exclamé. Voilà ce qui se passe à l'ASMO où la confusion a toujours régné et ce, en dépit des déclarations des uns et des autres. Pourtant, la logique veut que depuis l'instauration du professionnalisme, la gestion des clubs pros relève de la SSPA et non du CSA, même si ceux qui pensent détenir les clés du football ont laissé croire le contraire. « A l'ASMO, la SSPA n'existe que pour signer les documents et payer les salaires », dira un dirigeant. A ce sujet, Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP, a été catégorique : « C'est illégal, le CSA ne doit pas s'occuper de la gestion de la formation professionnelle l ». Pour Sadoun Mohamed, principal bailleur de fonds et l'un des artisans de l'accession de l'ASMO, un changement radical s'impose. « Nous allons tenir une conférence de presse, le président du CSA et moi-même, pour crever l'abcès. Je suis prêt à retourner au club mais sous conditions. L'ASMO a besoin de nouveaux réflexes, de ressources financières, d'une politique de développement pouvant lui permettre d'aspirer à une consécration. Aujourd'hui, c'est le public qui est la première victime de cet échec. Je suis prêt à investir mais dans un cadre réglementaire et de mettre un terme au social à l'ASMO. J'ai les moyens humains et matériels pour faire revenir l'ASMO en Ligue 1 et lui donner un titre dans trois ou quatre ans », a-t-il dit. Par ailleurs, le coach Hadj Merine a confirmé son départ. En somme, les feux sont au rouge avec, en outre, le mutisme inexplicable de la direction et de la SSPA devant l'indiscipline totale des joueurs qui refusent de reprendre les entrainements. C'est dire que le bout du tunnel n'est pas pour demain à l'ASMO qui vit des moments très difficiles, ce qui ternit davantage son image de marque et son histoire. Cette situation a suscité diverses réactions. C'est ainsi que l'on a appris que des supporters ont programmé, avec la collaboration de certains anciens joueurs, d'animer une conférence de presse aujourd'hui. A présent, il y a urgence, les autorités locales sont interpellées pour remettre de l'ordre dans un club qui risque de connaître la même destinée que de grandes équipes de l'Ouest qui végètent dans les paliers inférieurs. L'intervention du wali est plus que nécessaire avant qu'il ne soit trop tard, c'est ce qui ressort des souhaits des fans de l'ASMO. |
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