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L'exécutif
communal de l'APC d'Oran propose la création de deux régies communales:
une dédiée à la démolition des vieilles bâtisses et l'autre à l'organisation
des manifestations culturelles et artistiques. Des propositions qui seront
soumises au vote de l'Assemblée populaire communale, à l'occasion de sa
prochaine session ordinaire. Au cours des débats consacrés à ces deux dossiers,
lors de la dernière réunion de l'exécutif, différents intervenants ont mis
l'accent sur le statut juridique à donner à ces deux entités.
Doit-on opter pour le statut de Régie communale ou celui d'EPIC (Etablissement public à caractère économique et commercial) ? Une question qui devra faire l'objet d'une réflexion de la part des cadres de la Division de la réglementation générale (DRG) afin de choisir l'option la plus appropriée, conformément aux objectifs assignés à ces des entités. Cette question des objectifs assignés aux deux régies mérite, justement, qu'on s'y attarde. Pour la Régie de démolition, par exemple, elle aura comme vocation principale d'investir un marché en plein expansion, en faisant économiser à la commune des sommes considérables qu'elle dépense au profit de sous-traitants privés. Elle peut même réaliser des profits, en proposant ses services à d'autres communes de la wilaya. Certaines propositions avancées par les vice-présidents de l'APC d'Oran même, voire les prérogatives de cette entité élargie au domaine de la restauration des immeubles. Un domaine qui, pour l'instant est monopolisé par des entreprises étrangères, françaises, espagnoles et italiennes notamment. Les ambitions sont énormes pour cette régie dédiée à la démolition, pourvu qu'elle bénéficie d'une gestion à la hauteur des potentialités qu'offre le marché. A contrario, le projet de création d'une Régie des manifestations culturelles et artistiques, sur les décombres du défunt Office des arts et de la culture, laisse plutôt perplexe. Les expériences antérieures de la commune d'Oran, dans ce secteur d'activités, font craindre le pire. Contrairement à la Régie de démolition qui devrait permettre de diminuer les dépenses de la commune, et pourquoi pas, contribuer à augmenter ses recettes, la Régie des manifestations culturels et artistiques se présente comme une entité, exclusivement, consommatrice de budgets. L'expérience de l'ancien Office des arts et de la culture de la ville d'Oran, dissous en début d'année, est à ce titre, fort révélatrice. De l'aveu même du maire d'Oran, M. Boukhatem Noureddine, cet office avait une gestion qui «ne répondait nullement aux exigences du nouveau code communal», d'aucune transparence, en matière de dépenses. Résultat: des dettes qui s'élèveraient à 18 milliards de centimes. Le défi est d'éviter les erreurs du passé, à commencer par assigner des objectifs clairs, à la nouvelle entité, en s'inspirant, comme l'avait souligné M. Boukhatem, du modèle de gestion de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) qui fait un excellent travail, dans ce domaine. |
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