Le
personnel enseignant des lycées de la ville se mobilise pour soutenir leurs
collègues contractuels, dans leur mouvement de protestation entamé, fin mars
dernier, pour exiger l'intégration systématique et immédiate, dans des postes
permanents de tous les contractuels, au nombre de 25.000, au niveau national.
Ce sont les enseignants du lycée Pasteur qui ont été les premiers à observer,
jeudi, une grève spontanée en guise de solidarité avec leurs collègues.
D'autres établissements secondaires de la ville vont emboîter le pas, aux
enseignants du lycée Pasteur et particulièrement les grands lycées d'Oran, à
l'exemple de Lotfi, au centre-ville et Abdelkader Yadjouri
à Es Seddikia (HLM), a-t-on appris, jeudi, de sources
bien informées. Il s'agit, selon nos sources, d'un mouvement de solidarité,
sans aucune casquette syndicale. Le pourrissement du bras de fer entre le
ministère de l'Education nationale et les contractuels, aura un effet
boomerang, dans le secteur de l'Education nationale, non seulement à Oran, mais
dans toutes les wilayas du pays. Des actions de solidarité ont été ainsi
signalées, ici et là, dans plusieurs établissements scolaires à travers le
territoire national et le personnel enseignant semble, lourdement, affecté par
le sort réservé aux contractuels qui ont été empêchés, par les services de
l'ordre d'accéder à la capitale. A moins de deux mois des examens décisifs du
BAC et du BEM, le secteur de l'Education nationale risque de s'embourber, dans
les prochains jours, dans un malheureux conflit qui coûtera cher, non seulement
aux élèves des classes d'examen mais surtout aux responsables du département
ministériel de Nouria Benghabrit.
La répression des contractuels a eu l'effet inverse de celui escompté par les
pouvoirs publics. La détermination des contractuels, qui passent la nuit,
dehors, dans un froid glacial et sous la pluie aux portes d'Alger, suscite un
élan de solidarité parmi les travailleurs du secteur. Après avoir entamé une
?marche de la dignité' le 27 mars dernier, à Bejaia, avec pour destination le
Palais présidentiel, à El Mouradia, les enseignants
contractuels ont été empêchés d'accéder, à la wilaya d'Alger, sur instruction
du wali de la capitale qui a ordonné aux services de sécurité de stopper leur
marche, le 5 avril, en cours, dans la localité de Boudouaou,
wilaya de Boumerdès, à 35 km d'Alger. Les
contractuels observent, depuis lundi dernier, une grève de la faim, dans des
conditions déplorables ce qui a eu pour conséquence la détérioration de la
santé de plusieurs grévistes dont certains ont été évacués, dans une situation
grave aux établissements hospitaliers de Boumerdès.