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Comme
prévu, la deuxième opération de relogement des occupants du vieux bâti, a été
entamée, hier, à partir du quartier d'Ibn Sina. Pas
moins de 315 familles, habitant dans des immeubles menaçant ruine et classés
dans la catégorie «rouge», ont été relogées, jeudi dans des appartements de
type F3, à la cité «2000 logements», à Belgaid.
L'opération s'est déroulée, en présence du wali d'Oran, M.Abdelghani
Zaâlane, des services de la daïra, de l'APC, de
l'OPGI et d'un important cordon sécuritaire. Jeudi, la joie était à son comble
chez les bénéficiaires de ce relogement. Plusieurs familles se disent, enfin,
soulagées, après plusieurs années de galère et d'attente. Dès 7h, les camions
de la commune étaient, tous, mobilisés pour le déménagement. Les habitations
ciblées figuraient sur la liste des responsables locaux. Plusieurs séances de
travail ont été tenues, au siège de la wilaya pour finaliser ce relogement,
après celui qui a ciblé 650 familles du vieux bâti de Sidi Lahouari.
En effet, l'opération va se poursuivre, tout au long de l'année, jusqu'au
relogement de 6.400 occupants du vieux bâti. Ce programme, compte tenu de son
importante, a été scindé en 2 tranches dont une première de 2.400 logements
sociaux avec 650 unités, distribuées en début mars. Les autorités locales ont
arrêté tout un programme pour cibler, par la suite, l'ensemble des secteurs
urbains, au nombre de 8 et dont les bâtisses ont été inspectées par la
Commission pluridisciplinaire, mise en place par le wali d'Oran. Par ailleurs,
la deuxième étape de ce programme portera sur le relogement, durant cette
année, de 3.700 familles du vieux bâti. Des décisions de pré-affectations seront
attribuées aux bénéficiaires de ce programme. Le reste des décisions sera
distribué aux occupants du vieux bâti des autres secteurs urbains et ce, avant
toute opération de relogement. Ce relogement, tant attendu par les sinistrés,
concernera 8 secteurs urbains, dans lesquels un travail de recensement et
d'identification des véritables bénéficiaires, a été mené pendant 5 mois. Ces
opérations de vérification ont été, pour rappel, lancées par une commission
pluridisciplinaire composée des services de l'APC, de l'OPGI, de la daïra, du
CTC et même des représentants des quartiers qui ont également, apporté leur
aide et leur contribution. Le but était de s'assurer, selon le wali d'Oran, que
ces familles habitent ces bâtisses menaçant ruine. Les services de la wilaya
ont également, fait appel aux services de la Protection civile et les éléments
de la sûreté d'Oran. En soulignant l'importance de cette opération de
relogement, première du genre, pour la wilaya d'Oran, le wali d'Oran a appelé
les bénéficiaires de ce quota, destiné à l'éradication du vieux bâti, à faire
preuve de patience puisque le programme des 6.400 logements de type public
locatif, nécessite d'importants moyens, compte tenu de son importance et
s'étalera sur plusieurs mois, afin d'en finir avec ce dossier qui a fait couler
beaucoup d'encre. Ainsi et selon les prévisions de la wilaya, le prochain
relogement devra cibler les secteurs urbains El Badr, Sidi El Bachir, El Makkari, El Mokrani et El Amir.
Les
logements restants seront destinés aux quelques familles d'El Hamri et Médiouni. La semaine
dernière, une rencontre, regroupant le wali d'Oran, M. Abdelghani
Zaâlane et l'ensemble des services concernés, s'ets tenue afin de passer au peigne fin tous les
préparatifs, concernant ce relogement. Le chef de l'exécutif a insisté, lors de
son intervention, sur la nécessité de mettre en place une logistique pour
assurer le bon déroulement de ce programme. Durant l'année 2015, plus de 10.000
logements, de type social public, ont été attribués à leurs bénéficiaires. Ces
derniers qui ont été relogés dans des sites implantés à Hassi
Bounif, Oued Tlélat et Gdyel et qui occupaient, tous, des habitations précaires,
étaient détenteurs de décisions de pré-affectation, un document délivré par la
wilaya en 2011 et 2012, dans le but d'assurer le relogement massif de ces
familles. La quasi-totalité habitait les quartiers populaires de Médiouni ,
El Hamri et Es-Sanaouber
(ex-Les Planteurs), alors que d'autres étaient recensés dans le bidonville de Cheklaoua, à proximité d'El Barki
et celui du «Virage» dans la localité de Ain El Beida, rappelle-t-on.