|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le président de l'Assemblée populaire de
wilaya et le wali de Constantine sont d'accord pour dire que le développement
dans la wilaya de Constantine a connu, l'année dernière, une impulsion à nulle
autre pareille durant la décennie en cours. Et d'illustrer leurs dires par le
volume des investissements lancés en affirmant que rien que pour l'année 2015,
Constantine a bénéficié d'une enveloppe de 10,5 milliards de dinars pour
soutenir les plans communaux (PCD) et les plans sectoriels (PSD) des 12
communes de la wilaya. Ceci ressort, bien entendu, des interventions faites,
hier, par ces deux responsables à l'ouverture de la première session ordinaire
de l'Assemblée populaire de wilaya. La première de l'année en cours donc, cette
session qui se tient au siège de la wilaya de la cité Daksi
Abdesselem a proposé à l'examen et au débat un ordre
du jour comportant « deux dossiers lourds », comme nous l'ont fait remarquer
hier des membres de cette assemblée peu avant l'ouverture. « Le dossier des
urgences médicales et celui des abattoirs émergent nettement de l'ordre du jour
et vont cristalliser les débats autour d'eux », nous explique un vice-président
de l'APW. Et quant on dit urgences médicales, ajoute
notre interlocuteur, « on vise essentiellement le service fonctionnant au
niveau du centre hospitalo-universitaire (Chu) docteur Benbadis
de Constantine qui fait souvent parler de lui ». A ce moment, un de ses
collègues a cru bon d'intervenir pour dire que les choses étant ce qu'elles
sont, nous tenons à faire preuve d'objectivité dans nos critiques, car il faut tenir
compte de quelques paramètres. C'est pourquoi, les critiques des élus vont se
porter sur « l'aspect organisationnel car nous n'ignorons pas que cet
établissement fait face à de grandes difficultés pour répondre à une demande
affluant de tous les coins de la région Est. Il y a aussi le fait qu'il
n'existe pas, dans notre wilaya, de structures spécialisées dans les urgences
médicales ». Et de révéler que les élus vont recommander la création de trois
pôles des urgences médicales dans la wilaya : un au niveau du Chu Benbadis, un autre au niveau de l'établissement public
hospitalier (EPH) El-Khroub et un au niveau de
l'hôpital de Didouche Mourad.
Le second dossier « lourd » qui a été soumis au débat des élus est celui des abattoirs communaux de la wilaya. Il s'agit essentiellement, là aussi, de l'abattoir communal de Constantine qui vient tout juste de rouvrir ses portes à cette activité la semaine dernière, et ce après plusieurs mois de fermeture pour réaménagement et équipement. Et aussi de l'abattoir de la ville d'EL-Khroub. « Ce sont deux structures qui se trouvent dans des états lamentables à propos desquels il y a énormément de choses à dire », nous ont fait remarquer ces membres de l'assemblée. La séance de la matinée a été consacrée aux choses protocolaires et aux discours, ceux en premier lieu du président de l'APW et du wali. Dans ce cadre, M. Ouadah, le wali de Constantine, qui a axé son intervention sur les acquis réalisés durant l'année passée, tiendra au passage à s'adresser aux élus en plaidant la nécessité de coordonner les efforts entre les élus et l'exécutif pour assurer la réussite des programmes de développement en cours, « qui visent en premier lieu, dit-il, à satisfaire les besoins de la population de la wilaya ». Et c'est le secrétaire général de la wilaya, M. Abdelkhalek Sayouda qui a été chargé de présenter le bilan financier de la wilaya pour l'année écoulée. Et il dira ainsi que les différents programmes de développement (PCD et PSD) ont nécessité la mobilisation d'un montant global de près 10,5 milliards de dinars. Et à ce titre, c'est le secteur de l'hydraulique qui s'est accaparé de la part du lion en obtenant un peu plus de 1,5 milliard de dinars, suivi du secteur du transport et de celui des infrastructures de base, notamment les routes. Il terminera en signalant que le budget primitif de la wilaya pour l'année en cours est caractérisé par l'indigence des ressources provenant de la politique d'austérité adoptée par le gouvernement à la suite de la diminution des recettes pétrolières du pays. Et c'est donc à plus de rigueur dans les dépenses que seront appelés les gestionnaires des deniers publics au niveau de la wilaya. Et comme l'ordre du jour comporte 6 points et que les discussions et critiques soulevées par le bilan présenté par la wilaya ont pris beaucoup de temps, une partie de la matinée et une partie de l'après-midi, la session devrait normalement se prolonger jusqu'à la journée d'aujourd'hui jeudi 7 avril. |
|