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Le
secrétaire général, par intérim, du RND répond à ceux qui veulent le report du
congrès extraordinaire du parti avec une virulence sans précédent et leur
assène, en plus, de sérieuses menaces.
Le communiqué qu'il a signé et rendu public hier, Ouyahia l'a voulu, donc, comme réponse à un autre signé, avant-hier, par des cadres du RND qui ont précisé qu'ils étaient soutenus par des membres du conseil national et du bureau national, pour exiger le report du congrès extraordinaire du parti, programmé pour les 5, 6 et 7 mai prochains. Les signataires du premier communiqué ont conforté leur demande de report, en mettant en avant « les pratiques non démocratiques qui ont prévalu dans le choix des délégués congressistes. » Choix qui, soulignent-ils, doivent être faits sur la base d'élections et non de désignations « d'office.» Le SG par intérim affirme, à ce propos, qu'il est désolé de lire un tel communiqué qu'il dit être signé par « d'anciens cadres et militants du parti. » Premier coup de griffe d'Ouyahia, il dénie aux signataires l'appartenance au RND ou du moins il la considère comme « ancienne. » Donc, ils n'ont plus, selon lui, aucun droit de regard sur le parti. On lit dans son communiqué qu' « il informe l'ensemble des militantes et militants du parti, aux niveaux local et central, que le processus de préparation de la tenue du congrès extraordinaire du parti se poursuit conformément au rythme qui lui a été donné par la commission nationale qui en a la charge». Le SG par intérim le leur dit en recourant à la troisième personne du singulier alors qu'il est nommément le signataire du communiqué en question. Ouyahia note que la commission nationale de préparation du congrès extraordinaire du RND se compose « des trois tiers des membres du conseil national. » Il les informe, encore, que « les délégués, à l'échelle des wilayas, se réuniront le samedi 9 avril prochain, les congrès régionaux se tiendront, le samedi 16, du même mois, et le congrès extraordinaire se tiendra les 5, 6 et 7 mai prochains. » Ouyahia leur propose même de faire part de leurs doléances auprès des unions de wilayas, dans lesquelles ils activent. Ceci, bien sûr, ce qui leur permettra, selon lui, « de tester le poids de leur représentativité à ce niveau. » Il leur conseille, aussi, de le faire auprès des congrès régionaux ou d'attendre carrément le congrès extraordinaire où, dit-il « ils seront, face à face, à la majorité qui sera présente et qui décidera. » Il est curieux qu'Ouyahia qualifie au début de son communiqué, les signataires qui demandent le report du congrès extraordinaire « d'ex ou d'anciens cadres et militants du parti » mais plus loin, dans le même communiqué, il leur donne le droit de faire part de leurs doléances, au niveau des structures et instances du parti, qu'elles soient locales ou centrales, au sein desquelles ils activent. En tout état cause, il prévient l'ensemble des membres du RND qu'«à partir d'aujourd'hui, il ne sera plus permis à un groupe de quelques personnes ou à une quelconque minorité d'imposer ses dictées à l'intérieur du RND.» Ouyahia n'a pas été le seul, hier, à répondre, au quart de tour, à ceux qui veulent le report du congrès extraordinaire. Il a, en parallèle, chargé Sedikke Chihab de le faire. Ce dernier leur renie, aussi, l'appartenance au parti. C'est, désormais, par la menace que le SG par intérim du RND réagit, à toute tentative de sa déstabilisation. Déjà que l'annonce précoce de la candidature de Belkacem Mellah semble poser des problèmes à ceux qui le soutiennent puisqu'ils n'ont pas arrêté de la dénoncer. Ils pensent, certainement, que Mellah n'agit pas tout seul mais est couvert par des cercles puissants, comme il nous l'a été déjà dit. Né et grandi dans et par la falsification des listes et des résultats des urnes, le RND est condamné à évoluer dans la suspicion, la plus grande et la plus tenace. Ouyahia sort, donc, son arsenal pour attaquer et désarçonner ses détracteurs dont la plupart avancent que « ses jours sont comptés, à la tête du RND ». Avant-hier, nous disions à l'un des signataires que le communiqué, demandant le report du congrès extraordinaire, n'a rien « d'extraordinaire. » Il nous répond en riant « c'est comme ça que ça commence?. » Les signataires nous ont dit qu'ils étaient estomaqués par le fait que Abdesselam Bouchouareb ait été cité dans les documents ?Panama Papers' de la grande évasion fiscale. « C'est honteux, c'est un membre du RND qui a tous les pouvoirs, » nous avaient-ils dit. « Aviez reçu des réactions ou des précisions des responsables du parti ? » leur avions-nous demandé. « On attend avec la peur au ventre que ça soit vrai? » |
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