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Constantine - Sans salaires depuis trois mois: Les travailleurs de la Sorest dans la tourmente

par A. El Abci

Les travailleurs de la «Sorest» Constantine, qui a changé de nom devenant « Construb-Est » (construction et urbanisme), qui ont repris le travail après une grève qui a duré plus de deux mois (du 13 septembre au 17 novembre 2015), suite à un engagement de la direction régionale d'Annaba de régler tous les problèmes, lever les blocages en vue d'une relance rapide de la société avec plan de charge etc., déclarent que « rien ne va plus » n'écartant pas de renouer avec la grève. C'est que nous a indiqué, hier, le secrétaire général de la défunte « Sorest » et membre élu du syndicat de la nouvelle société, M. Ahmed.

Selon ce dernier qui sortait, en compagnie de deux autres travailleurs, d'une réunion qu'ils ont tenue au cabinet du wali avec son chef de cabinet et l'inspecteur du travail de la wilaya, « rien ne va plus ». Car, disent-ils, « non seulement, les promesses faites n'ont pas été tenues ou si, pire encore, notera-t-il, cela fait maintenant le 3ème mois que nous n'avons pas été payés et c'est ce que nous avons dit à nos interlocuteurs. Nous leur avons signifié également que si nos salaires ne sont toujours pas réglés jeudi prochain au plus tard, c'est l'envoi d'un préavis de grève. Il est en effet, inadmissible que nous puissions continuer à accepter pareille situation ». Et notre interlocuteur, d'indiquer, que les 800 travailleurs de l'unité de Constantine de « Construb-Est », attendent toujours la concrétisation des promesses concernant la récupération d'abord du marché du projet des 500 plus 350 logements de type social en réalisation à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, en sus des 300 situées à Zighout Youcef. Et d'expliquer, que « s'il est vrai que nous avons bénéficié de ce plan de charge, il n'en demeure pas moins qu'il reste bloqué à ce jour et ce, pour des raisons inconnues. Et de poursuivre que bien évidemment la question du départ du directeur de l'unité, unique point de revendication de la grève de l'année dernière, qui a duré un peu plus de deux mois, se pose et n'est pas encore résolue. La direction régionale nous a assuré dernièrement qu'il est là encore pour juste l'établissement du bilan de l'unité, avant d'être versé à la retraite vers la fin ce mois d'avril, avec la possibilité après de l'installation de la nouvelle direction et administration ». Et de confier, dans ce sillage, que les 800 travailleurs ont hâte de reprendre du service, se déclarant prêt à faire leur preuve et à montrer de quoi ils sont capables, ne demandant que l'ouverture des chantiers et d'y travailler, conclura-t-il.