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Le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de
l'Artisanat, Amar Ghoul, a entamé, ce dimanche, une
tournée, en compagnie des autorités locales, par la visite de l'Hôtel ?El Forsane', dont les travaux de réhabilitation, en cours,
sont couverts par une enveloppe de 57 milliards de centimes. Implantée sur une
assiette forestière d'un hectare seulement, cette infrastructure, de 136 lits, subit
une modernisation attractive et projette, également, de s'ouvrir à une
extension de divers équipements d'accompagnement. Cette infrastructure sera
mise au profit d'une population citadine qui visite, quotidiennement, la zone
d'extension touristique du ?Vieux Saida', dans la réception définitive des
projets est prévue, pour ce début d'été. Lors de sa randonnée pédestre de près
de 3 km, le représentant du gouvernement a eu à contempler ce véritable joyau
naturel au micro-climat fortement contrastant, à seulement,
dix minutes du chef-lieu. A l'observation des falaises abruptes qui protègent
naturellement la coquette petite vallée encaissée, le ministre fait remarquer
que des pays démunis de tels sites comme Dubaï poussent l'innovation
touristique jusqu'à réaliser des rochers artificiels aux grimpeurs, moyennant
20 euros l'escapade individuelle. Il insistera, dans ce sens sur l'obligation
de réussite de cette Z.E.T qui appartient à la mémoire collective mais
destinée, aussi, au partage dans son inscription à un circuit touristique
national. Rares sont les villes qui peuvent s'enorgueillir d'hériter de Dame
nature, de si beaux sites, en plein tissu urbain, dont la promotion réfléchie
peut valoriser ces vocations touristiques bénéfiques, à plus d'un titre. Comme
finalité positive, il propose un projet portant sur un lac artificiel, sur la
rive opposée à l'entrée de la première voie d'accès au ?Vieux Saida'.
L'étude proposée d'une forêt récréative au Djebel Sidi Ahmed Zagaï, semblable, en tous points de vue, au plateau de Lalla Setti, à Tlemcen, n'a pas, été du goût de M. Amar Ghoul qui lui aurait préféré, une Z.E.T plus rentable, économiquement et culturellement, par l'apport attendu du tourisme de montagnes qui peut cohabiter avec le régime forestier, demeurant encore conservateur, contrairement à d'autres pays qui ont su l'exploiter, dans un développement durable, tout en préservant ce patrimoine, qu'il faut faire fructifier . La délégation a visité la Station thermale de Hammam Rabbi dont l'étude présentée par un bureau espagnol spécialisé augure d'une modernisation estimée à 32 milliards de centimes, malgré l'étouffement urbanistique qui est venu s'y greffer, aux alentours immédiats, en sus de la naissance d'un petit village difforme qui dénature la vocation d'une station touristique. Parallèlement au bloc médico-thermal comprenant 5 spécialités, engouffré dans un couloir séparatif des bains (hommes et femmes), un hôtel privé limitrophe s'adjoint une crénothérapie comme centre de remise en forme. Le ministre s'est, longuement, attardé à la Chambre de l'Artisanat où il a tenu à encourager des jeunes qui ressuscitent de vieux métiers comme la confection de selles pour chevaux, les produits ou ustensiles domestiques conçus à partir de l'alfa, de l'argile et d'autres matières. Mais l'art le plus prometteur est la sculpture sur plâtre où le ministre dira, sans les nommer, que « nous faisons encore appel clandestinement, à des artisans étrangers, alors que cet apprentissage demeure à portée de main ». Au sujet des multiples expositions diversifiées, le ministre informe les artisans qu'une instruction largement diffusée appelle à l'utilisation de tous les espaces publics et privés du tourisme, pour l'exposition et la vente des produits artisanaux afin d'encourager leur commercialisation locale, aux niveaux régional et national, avec comme objectif de viser l'exportation, réalisable par le biais des salons internationaux où la promotion du produit algérien de qualité demeure, encore, faible. Avec ses 3 stations thermales, ses 4 sites touristiques s'étendant sur plus de 100 ha, la wilaya accuse un déficit en hébergement atteignant, très modestement, le millier de lits seulement, alors que son attractivité lui impose, à moyen terme, 5 à 7.000 lits pour répondre aux besoins de ce « territoire stratégique pour développer les synergies régionales. » Devant les énormes potentialités naturelles, encore inexploitées, et ses atouts prometteurs, M. Amar Ghoul félicite le wali et l'encourage d'aller de l'avant avec l'encouragement du gouvernement pour cette mise à niveau palpable et profitable à tous les autres secteurs. |
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