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La
protesta des enseignants contractuels a franchi, hier, un nouveau cap. Bloqués,
à 35 km d'Alger, à la sortie de la ville de Boudouaou, dès 8h de la matinée de
ce lundi, 9e jour de la marché, entamée dimanche 27 mars, à Bejaïa, les
enseignants contractuels se sont allongés sur le sol et commencé une grève de
la faim, sur place, «pas besoin d'atteindre la capitale pour le faire», comme
le répétaient les manifestants. Ces derniers tiennent à rappeler que «la marche
a été stoppée mais pas notre mouvement pour réclamer l'intégration, sans passer
par le concours», annoncé pour le 30 avril, et prévoyant le recrutement de
28.000 enseignants. «On nous a empêchés de continuer la marche, nous sommes
actuellement, à la sortie de Boudouaou, et il y a en face un imposant
dispositif policier, déployé, en plusieurs endroits, pour nous barrer la route
vers Alger, dont les accès de Boudouaou, Reghaia et Rouiba.
Les enseignants sont calmes et sont assis par terre», nous a signalé M. Idir Achour, syndicaliste du Conseil des lycées d'Alger (CLA) et l'un des participants à la marche. Ce dernier nous a indiqué que le CLA «informe ses adhérents que son Bureau national, présent parmi les marcheurs est, à partir de ce jour, en grève de la faim». «On a décidé d'entamer une grève de la faim et de camper, sur place, jusqu'à ce que les autorités réagissent», ajoute Idir Achour, sur un ton déterminé. De son côté, le porte-parole du Cnapeste, M. Messaoud Boudiba, a rappelé le soutien inconditionnel du Cnapeste, insistant à dire que «la revendication des enseignants contractuels est fondée». Sans s'étaler outre mesure, sur le développement des évènements, estimant que «les grévistes de la faim ont des représentants, en l'occurrence la coordination nationale des enseignants contractuels, qui décideront des suites à donner à leur mouvement de contestation». «Mais, on les assure de notre soutien total et inconditionnel, dans toute démarche qu'ils décideront de suivre», rappelle le Cnapeste. Selon toute vraisemblance, l'intervention des services de sécurité a été décidée après «épuisement» des voies de dialogue. Pour l'Éducation nationale, l'accès aux postes d'enseignants devrait être accordé, exclusivement aux sortants des Écoles normales supérieures (ENS)», a précisé le ministère de tutelle, dans un communiqué. Le recrutement externe par voie de concours «n'est qu'une exception, au niveau de l'Éducation nationale », soulignent, encore, les termes de ce communiqué. En tout cas, les enseignants contractuels ne veulent rien entendre d'autre que l'intégration, sans passer par le concours, et ils continuent à exprimer leur rejet des propositions de la tutelle, en entamant une grève de la faim, à laquelle participent près de 1.200 personnes, selon des estimations de M. Idir Achour. Du jamais vu ! |
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