Le
secrétaire général du ministère de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, est catégorique : «Le concours 2016 pour le
recrutement d'enseignants sera transparent» et il n'y aura pas d»'irrégularités». L'une des raisons pour l'organisation de
ce concours sur épreuve «est d'éviter les irrégularités», a-t-il expliqué, hier
mardi, à la radio nationale. En outre, «les copies ne seront pas corrigées dans
la même wilaya, personne ne connaîtra l'auteur de la copie», a-t-il ajouté,
indiquant que «ce sera comme les autres examens», alors que «ce sera l'ONEC qui
va organiser ce concours comme le baccalauréat». Pour 2016, le concours de
recrutement d'enseignants porte sur 28.084 potes à
pourvoir, donc autant de candidats à recruter à travers ce concours, qui va
prendre en compte cette année 28 spécialités universitaires. En attendant le 30
avril, jour de l'examen, les inscriptions par Internet sont difficiles selon
des candidats, le site des inscriptions étant souvent saturé. Les inscriptions
au concours se font à distance, les candidats prennent un rendez-vous pour le
dépôt de leurs dossiers, dont la date d'expiration est fixée au 14 avril
prochain, a indiqué M. Belabed. Pour ventiler les
dépôts de dossiers et faciliter la tâche aux candidats, 805 centres à l'échelle
nationale sont mis à la disposition des postulants au concours, et «nous avons
déjà 180.000 inscrits». Le secrétaire général du ministère de l'Education
nationale a indiqué, par ailleurs, que «le dispositif mis en place va supporter
l'inscription de quatre millions de candidatures. Mais cela va aller à 1,5 million
de candidatures», précisant toutefois que «nous avons mis un dispositif
électronique et administratif pour supporter 4 millions de candidats».
Interrogé sur la non prise en charge de certaines spécialités, comme l'espagnol
et certaines langues étrangères pour l'admission à ce concours, il a rappelé
que «personne ne sera exclu de ce concours, il s'agit des besoins de la carte
scolaire, on répond à un besoin pédagogique et un déficit» en enseignants.
«L'année dernière, on a organisé un concours sur titre, cette année, c'est sur
une épreuve écrite pour relever le niveau de l'enseignement», a encore expliqué
M. Belabed. Le concours va se dérouler normalement,
a-t-il dit, indiquant que les convocations vont être délivrées par mail à
partir du 20 avril, l'épreuve écrite le 30 avril, les résultats le 12 mai, puis
l'oral les 8 et 9 juin, et enfin les résultats du concours le 30 juin par voie
électronique. «Il n'y aura pas la contrainte du déplacement», a-t-il indiqué.
D'autre part, le SG du ministère de l'Education nationale a confirmé que les
enseignants contractuels et vacataires doivent passer le concours comme les
autres candidats pour intégrer le corps enseignant. «L'accès à la fonction
publique est soumis à un concours et par voie statutaire, il n'y aura pas de
recrutement d'office», a-t-il rappelé, indiquant que le nombre de cette
catégorie d'enseignants est de 25.115 personnes, dont 11.505 dans le secteur
primaire. «Ce sont des diplômés universitaires sur des postes vacants et
emplois temporaires limités dans le temps, cela ne donne aucun avantage à un
recrutement direct», relève M. Belabed pour qui «ce
sont des candidats potentiels, ils ont accumulé une expérience et elle leur
donnera des chances pour répondre (au concours) et avoir un avantage naturel
avec leur expérience». Le nombre de postes vacants actuellement correspond à
celui des «enseignants contractuels», a-t-il dit. Un bras de fer est engagé
entre le ministère et cette catégorie d'enseignants, qui revendiquent une
intégration automatique au corps enseignant. Le Comité des enseignants
contractuels et vacataires a entamé dimanche une marche sur Alger, pour
sensibiliser la tutelle et les pouvoirs publics sur leur revendication. Ils ont
également annoncé qu'ils pourraient recourir à une démission collective et
boycotter le concours. «Je leur conseille d'y renoncer (...), la loi ne leur
permet pas une intégration directe car la fonction publique a l'obligation
d'équité», avait menacé la ministre de l'Education nationale. Quant aux
préparatifs pour les examens de fin de cycles, «ils se déroulent normalement»,
selon le SG du ministère qui a indiqué qu'il y aura cette année plus de
2.100.000 candidats, tous paliers confondus, dont 55.904 pour le BEM et 705.457
candidats pour l'examen de la 5e qui, cette année, se déroulera au sein de
l'établissement des candidats, avec un nombre global de 17.869 centres
d'examen.