Agissant sur renseignements, les agents de la brigade mobile de la
police judicaire (BMPJ) de Ténès ont intercepté,
dimanche dernier, à un barrage routier, un véhicule transportant 5 573
bouteilles de vin, destinées à la vente clandestine. Les trois personnes
impliquées dans ce commerce illicite, âgées entre 32 et 39 ans, se pourvoyaient
chez un autre individu âgé de 62 ans. Les mis en cause, dont l'un d'eux est un
récidiviste, sont tous originaires de la ville de Ténès. Le procureur de la
République près le tribunal de Ténès a ordonné l'ouverture d'une enquête
judiciaire sur la foi des preuves présentées et la remise du moyen de transport
et la marchandise aux services des domaines. Il faut savoir qu'en Algérie
aucune loi n'interdit de boire d'alcool, ni de le commercialiser, pour peu que
le concerné soit détenteur d'un registre de commerce. Les adeptes de Bacchus se
rendent généralement dans les wilayas limitrophes de celle de Chlef, à savoir Relizane et
Mostaganem, pour «s'abreuver» ou ramener avec eux les liqueurs. La vente et la
consommation d'alcool en Algérie sont régies par des décrets et des
instructions, émanant des walis. Les lieux servant et vendant de l'alcool
doivent bénéficier d'une licence octroyée par une commission départementale.
Dans la wilaya de Chlef, il n'existe aucun débit de
boisson alcoolisée ou bar à l'exception d'un point de dépôt situé dans la
commune d'Oued-Sly.