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Béjaïa: Marche des enseignants contractuels

par Yazid Alilat

Les enseignants contractuels et vacataires ont entamé hier dimanche à partir de Béjaïa «une marche nationale de la dignité» pour protester contre le refus du ministère de l'Education nationale de les intégrer d'office dans le corps des enseignants, sans passer par le concours national organisé chaque année.

La marche a débuté, selon des témoins, du lieudit Quatre chemins à la sortie sud de la ville, avec la participation de plusieurs membres du Comité des enseignants contractuels et vacataires. Un membre de la Ligue des droits de l'homme (LADDH) a indiqué que «la marche est partie du lieudit Quatre chemins à la sortie sud de la ville». Des représentants de syndicats du corps enseignant étaient également présents. Cette «marche de la dignité» a été annoncée samedi à travers un communiqué du même comité, qui avait dénoncé l'empêchement par la police d'un sit-in lundi dernier devant la Présidence. «Cette marche de la dignité a pour but d'exiger l'intégration sans concours et sans conditions de tous les enseignants contractuels et vacataires dans le secteur de l'Education nationale», explique le comité dans son communiqué, qui avait appelé «tous ses militants et enseignants à rejoindre la marche nationale de dimanche». Dans le même temps, cette marche nationale sera suivie, selon le même communiqué, par «une grève de la faim ainsi qu'une série d'actions çà et là jusqu'à satisfaction de la revendication de l'intégration dans le secteur de l'Education nationale». Cette marche nationale, selon les membres du comité, est également une dénonciation de «la violence et la répression des services de l'ordre à leur encontre au moment de leur rassemblement pacifique» la semaine dernière à Alger. Le conflit entre le ministère de l'Education nationale et les enseignants contractuels et vacataires porte la revendication de ces derniers d'être admis dans le corps de l'enseignement national sans passer par le concours national de recrutement, que le ministère organisera le 30 avril prochain, après l'avoir prévu une première fois à la fin du mois de mars. Pour la ministre de l'Education, il n'est pas question de céder aux revendications des enseignants contractuels et vacataires, qui menacent de recourir à une démission collective, de boycotter le concours national de recrutement d'enseignants et les examens de fin d'année, s'ils n'obtiennent pas gain de cause. «Je leur conseille d'y renoncer (...) sachant que la loi ne leur permet pas une intégration directe car la fonction publique a l'obligation d'équité». Pour 2016, le concours de recrutement d'enseignants porte sur 28.084 postes à pourvoir, donc autant de candidats à recruter à travers ce concours, qui va prendre en compte cette année 28 spécialités universitaires, rappelle-t-on.