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Des détritus «inattendus» jetés dans le «tout à l'égout»: 400 tonnes de déchets solides retirés dans la station de relevage de Petit Lac

par S. M.

Des tonnes de déchets et autres excédents de chantiers sont jetées, quotidiennement, dans le réseau unitaire, à Oran, causant, régulièrement, une obstruction des canalisations et des égouts, dans de nombreuses zones de la ville.

Ainsi 400 tonnes de détritus solides ont été retirées par les services techniques de la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran, dans la seule station de relevage de Haï Dhaya (ex Petit Lac) qui refoule les eaux usées de la ville vers la STEP d'El Kerma, a-t-on appris de sources autorisées. Dans les égouts de la ville, on trouve tout ce qu'on peut imaginer, à commencer par les déchets en plastique jusqu'au matelas, pneus, pièces détachées et matériaux de construction. Des déchets, parfois, inattendus et difficilement biodégradables, obstruent les canalisations des eaux usées et seraient à l'origine des inondations signalées, ici et là, à travers le territoire de la ville, durant les précipitations. Cet état de fait incombe, essentiellement, au manque de civisme des citoyens qui jettent n'importe quoi dans le «tout à l'égout». Nombreux considèrent les égouts comme une poubelle où on peut se débarrasser de tous les objets encombrants. Ces déchets, abandonnés dans les égouts, engendrent d'importants coûts aux services concernés par l'entretien du réseau unitaire. L'accumulation des déchets dans les stations de pompage, nécessite, parfois, un arrêt complet du système et une intervention des équipes techniques pour l'enlèvement des objets et déchets solides. Des gestes simples des citoyens pourraient préserver l'efficacité du réseau unitaire et réduire, considérablement, les coûts liés au nettoyage et l'entretien des canalisations et autres installations. Il faut, aussi, préciser que le volume des déchets solides a progressé, ces dernières années, à cause des nombreux chantiers de BTPH, lancés, ici et là, dans les périphéries immédiates de la ville.

Oran, devenue ces quinze dernières années, une «ville-chantier», est confrontée, non seulement, à un problème de maîtrise des chantiers, en termes d'impact sur l'environnement, accentué par un net déficit de moyens pour le déblayage des centres urbains et des réseaux routiers, des milliers de tonnes de déblais provenant des ateliers privés et publics de BTP, mais, aussi, une contrainte dans l'évacuation des collectes.