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Effondrement au 8, rue Benallou Abdelkader: Des habitants de Cuvelier bloquent l'avenue Chakib Arselane

par D. B.

Des habitants du quartier de Cuvelier ont bloqué, durant toute la matinée du jeudi, la circulation automobile au niveau de l'avenue Chakib Arselane. Le recours à la protestation intervient après l'effondrement d'une partie de l'immeuble sis au 8, rue Benallou Abdelkader, une bâtisse d'un étage mitoyenne à la grande mosquée de l'avenue Chakib Arselane. En effet, et selon les habitants, dans la matinée de mercredi, une partie du 1er étage s'est effondrée causant d'énormes dégâts et provoquant une grande panique parmi les autres familles occupant le site. Face à la menace d'un effondrement de tout l'immeuble, les familles ont préféré quitter les lieux et se refugier dehors. Dès les premières heures de la matinée, les habitants ont fermé l'avenue à toute circulation automobile en installant des bacs à ordures et des pierres. Les habitants ont fait preuve d'un très grand calme affirmant que leur action était pacifique et qu'ils veulent seulement attirer l'attention des responsables sur le danger qui les menace, car l'immeuble, datant de l'ère coloniale, risque de s'effondrer à tout moment. Un important dispositif sécuritaire a été mis en place et aucun incident n'a été enregistré. La manifestation s'est déroulée dans un calme relatif, si on excepte les «coups de gueule» de certains automobilistes contraints de faire tout un détour. Les représentants de l'ordre présents sur place ont réussi à nouer le dialogue avec les protestataires et ont réussi à ouvrir l'axe routier à la circulation aux environs de midi. Sur place, nous avons constaté qu'effectivement cet immeuble menace ruine et le risque d'un effondrement total de la bâtisse est omniprésent, d'où la nécessité d'une évacuation urgente des lieux. Selon un habitant du site, les services de la protection civile s'étaient rendus sur place il y a plus de deux semaines, et avaient insisté sur la nécessité d'évacuer les lieux. Le même interlocuteur affirme que les commissions de relogement avaient déjà fait le constat des lieux, mais les familles n'ont reçu aucune décision de pré-affectation. Tard dans l'après-midi du jeudi, nous avons constaté la présence de camions de la protection civile sur les lieux en présence des forces de l'ordre. Le vendredi, les familles n'avaient toujours pas été relogées. Un appel pressant a été lancé en direction des autorités locales et principalement du wali d'Oran, pour inciter les responsables concernés à se pencher sur leur situation et à les inscrire parmi les familles sinistrées qui nécessitent un relogement en urgence. Il y a lieu de rappeler que les autorités de la wilaya d'Oran prévoient de reloger plus de 3.000 familles dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Ces familles habitant le vieux bâti sont recensées à travers neuf secteurs urbains de la commune. Une première vague de plus de 650 familles du quartier de Sidi El-Houari ont été relogées il y a un mois. D'autres opérations de relogement sont programmées tout au long de cette année.