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Programmes de 2ème génération: Le Cnapest dénonce «précipitation» et «improvisation»

par Sofiane M.

Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapest) a appelé, hier, dans un communiqué de presse, le ministère de tutelle à reporter l'application des programmes pédagogiques de deuxième génération, à l'année scolaire 2017/2018, tout en dénonçant l'exclusion des organisations syndicales autonomes, dans l'élaboration des nouveaux programmes.

Le Cnapest a estimé que le ministère mène son projet de révision des programmes scolaires, en toute opacité, prenant ainsi en otage, l'avenir de millions d'élèves, des trois cycles. Le syndicat qui a dressé un réquisitoire d'une rare virulence à l'encontre de la tutelle, accuse le ministère d'«improvisation» et de «précipitation», dans le lancement de cette énième réforme du système éducatif. Le Cnapest prône une «révision douce» des programmes scolaires, avec l'implication de tous les intervenants, dans le système scolaire. Le syndicat défend l'option d'une «réforme progressive», avec la révision des programmes, au fur et à mesure, dans les premières années du cycle primaire. Cette riposte du Cnapest intervient, trois jours seulement, après les déclarations de la ministre du secteur qui a lancé une campagne d'explicitation des programmes scolaires de 2ème génération des réformes.

«Nous entamons, à partir de cette semaine, une explicitation auprès des partenaires sociaux, sur les grandes lignes de ces programmes de 2ème génération des réformes dont l'essentiel relève de la problématique des valeurs», a déclaré la ministre, sur les ondes de la Radio nationale.

Elle a expliqué que le ministère «est en train de rendre public un travail qui est mené par la Commission nationale des programmes, qui en 2009, a édité le référentiel des programmes et de méthodologie», expliquant que «ce programme est en lien direct, avec la loi sur l'orientation de 2008». La Commission des programmes était composée de quelque 200 experts, ayant travaillé, dans 23 groupes spécialisés dans diverses disciplines. La ministre a défendu une «capitalisation de l'expérience, depuis 2003, en matière de conception et d'élaboration des programmes».

Il est à noter que selon le ministère, les nouveaux programmes favorisent l'implication de l'élève dans l'opération éducative, à travers sa participation, en classe, et l'acquisition d'un bon profil comportemental, par les cours d'éducation islamique et d'éducation civique. Pour le ministère, le profil de sortie de l'élève de la première et de la deuxième année primaire passe par l'acquisition de «la lecture, de l'écriture et du calcul».

Les réformes de 2ème génération devraient recadrer, avec précision, le domaine d'apprentissage appelé dans les programmes précédents «unité», tout comme elles redéfinissent la formation cognitive exigée de l'élève.

L'élève devra avoir un autre rôle, en classe, en participant à la recherche de solutions aux problèmes posés alors que l'enseignant continuera d'assurer la guidance scolaire par des méthodes modernes d'enseignement.