Les
habitants de la cité AADL 1377 logements « La Pépinière », dans la commune de Bir El-Djir, sont encore une fois
montés au créneau. Dans une lettre adressée au ministre de l'Habitat, dont une
copie a été remise à notre rédaction, le comité de quartier « Emir Abdelkader
», dénonce la gestion de leur cité. Selon la correspondance, les habitants de
la cité envisagent de recourir à des sit-in répétitifs dans les jours à venir
devant la direction régionale d'Oran et l'antenne d'Oran Gest
Immo afin de faire entendre leurs revendications. Par
le biais de cette lettre, les habitants lancent un appel pressant aux autorités
locales pour intervenir et mettre terme à « l'anarchie qui prévaut dans leur
cité ». Citant les points noirs, les plaignants ont commencé par les problèmes
des pannes d'ascenseurs. A ce titre, les locataires de ladite cité affirment
qu'ils sont contraint d'acheter eux-mêmes les pièces détachées des ascenseurs
et des citernes d'eau qui sont endommagées depuis plus de deux années et les
faire réparer. « Nous n'avons d'autre choix que de nous soumettre parce nous
vivons un calvaire au quotidien notamment les hypertendus, les cardiaques, les
femmes enceintes, les vieux et les enfants scolarisés en bas âge qui ne peuvent
pas prendre les escaliers tous les jours ». Les entreprises de l'ANSEJ sont
venus inspecter les ascenseurs du site 1377 logements et ils ont refusé
carrément de les prendre en charge. Ces entreprises ne sont pas qualifiées pour
la réparations des ascenseurs et ne possèdent aucune
qualification adéquate à ce type de maintenance », peut on
lire dans la lettre. Le problème du réseau d'incendie a été aussi abordé. «
Suite à la réalisation du réseau d'incendie par une entreprise privée durant
l'année 2004, à ce jour ce réseau n'est pas opérationnel. Les bouches
d'incendie sont inexistantes au niveau du site, alors qu'au niveau des blocs,
elles sont introuvables. Des sinistres ont été enregistrés durant cette
décennie, heureusement aucune victime n'a été déplorée à ce jour. Nous
demandons une enquête sur ce projet qui reste utile à nos yeux parce que ce
site contient des tours de 16, 14 et 09 étages et le risque est grand en cas de
sinistre ». Les locataires abordent aussi le problème de manque de sécurité au
site et le manque d'entretien des espaces verts. « Malgré moult interventions
et discussions avec le Gérant de la cité concernant le jardinage des carrés de
jardin initiés par les citadins eux-mêmes et le jardin implanté au site, le
nettoyage reste inexistant et insuffisant, en plus de l'absence d'arrosage, de
salubrité, les herbes sauvages etc. », disent-ils. Les locataires dénoncent
aussi l'insalubrité des caves. « A l'approche de la saison estivale, nous avons
constaté que certaines caves sont inondées d'eaux usées dégageant des odeurs
nauséabondes. Même si elles n'atteignent pas une certaine hauteur, l'AADL (Gest Immo) devra prendre toutes
les dispositions pour évacuer ces eaux qui provoquent des maladies contagieuses
et favorisent la prolifération des moustiques et des rats. Il est aussi
impératif de se rapprocher des services compétents pour programmer une
opération de dératisation », poursuit la même correspondance qui signale aussi que
« la peinture des façades externes des immeubles selon la réglementation en
vigueur doit se faire tous les dix (10) ans, nous sommes à la douzième année et
nous ne voyons rien venir alors que notre cité donne sur la route nationale 11
reliant Oran et Mostaganem et, de l'autre côté, sur l'Université de l'USTO.
C'est dire l'importance de son emplacement». Pour ce qui est des actes de
propriété, les habitants soulignent que « depuis juin 2004 jusqu'à l'instant où
nous rédigeons cette correspondance, aucune information sur ces actes ne nous a
été donnée bien que certains habitants aient dépassé l'âge de 70 ans et payé
leur logements en totalité. Nous avons frappé à toutes les portes de l'AADL, à
savoir la Direction régionale d'Oran et la Direction générale d'Alger, aucune
suite ne nous a été donnée à ce sujet.» Pour finir, le comité de quartier a
tenu a souligner que « en tant qu'association, nous
sommes en train de sensibiliser les locataires pour suspendre les paiements de
loyers et lançons un préavis d'un mois pour satisfaire toutes les doléances
citées dans notre présente correspondance».