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Constantine - Hygiène et assainissement: Confusion sur les prérogatives

par A. Mallem

Les participants à l'émission hebdomadaire «Forum de la radio», qui a été diffusée hier en direct à la radio régionale de Constantine, ont réussi l'exploit de se noyer dans un verre d'eau, comme l'a fait remarquer si justement un auditeur, en se demandant qui fait quoi en matière d'hygiène dans les quartiers et en se posant moult questions quant à la responsabilité de chacun dans la question de la gestion des écoles primaires en matière d'hygiène. Les deux responsables des secteurs urbains de Sidi-Mabrouk et d'El-Gammas, invités pour répondre aux questions des citoyens et des journalistes à ce propos, ont eu beaucoup de mal à mettre les choses au clair en essayant de délimiter leur champ d'intervention parmi la kyrielle d'organismes qui opèrent sur le terrain. Explication : par exemple, en ce qui concerne l'hygiène dans les écoles, la déléguée du secteur urbain d'El-Gammas, Mme Malika Bouchoul, a déclaré avoir fait une inspection dans les écoles de la cité et constaté beaucoup d'insuffisances, entre autres, les toilettes de ces établissements sont dans un état des plus lamentables. Ce qui représente un danger certain pour la santé des enfants qui y sont scolarisés. « Le nettoyage des toilettes deux fois par jour incombe incontestablement aux travailleurs concernés de l'école. Et à leurs responsables », commença-t-elle. Et il a été constaté, hélas, que les seconds ne contrôlent pas les premiers. Et avec ça, l'APC est facilement pointée du doigt par les parents. « Nous, a-t-elle considéré, on pense que c'est celui qui est là-bas 24h/24 qui doit veiller à la propreté des lieux. Où est passé le directeur de l'école ? Et puis, peut-on concevoir que des femmes de ménage chargées de cette mission ne travaillent que tout juste deux heures par jour ? C'est malheureusement ce qui a été constaté».

Son collègue M. Bousbaa, délégué du secteur urbain de Sidi-Mabrouk, a répondu aux questions des citoyens concernant la question du ramassage des ordures. Et sur ce registre, il s'en est pris singulièrement à la direction de l'environnement. «Cela fait deux ou trois mois, a-t-il affirmé, que les nouveaux bacs ont été installés par la direction de l'environnement, mais ils ne fonctionnent pas et les responsables de l'environnement ne procèdent pas à l'enlèvement des ordures. Nous avons fait des rapports en ce sens à notre hiérarchie. Car il était prévu que des camions de ramassage de cette direction passent régulièrement. Mais il semble que le projet a été stoppé sans que le citoyen en soit informé parce que les gens continuent à déposer leurs ordures dans ces bacs destinés à être enterrés ». Aussi, a poursuivi le délégué communal, « ces bacs nous ont créé quelques problèmes au niveau des quartiers au point que nous avons été contraints, à la fin, d'appeler le directeur du centre d'enfouissement technique (CET) pour les décharger », a expliqué M. Bousbaa en signalant, à la fin de son intervention, que les contacts sont en cours au niveau de l'APC et de la wilaya pour que la gestion de ces bacs soit confiée à l'APC. Il fera remarquer également que les responsables de la direction de l'environnement pensent qu'après qu'ils ont procédé à l'installation de ces bacs, c'est à l'APC de faire la collecte, alors que la municipalité ne dispose pas de matériel roulant nécessaire pour cela et que cette administration dispose de deux camions de gros tonnage achetés pour le ramassage. Et nous apprendrons à la fin qu'une quantité de 455 tonnes de déchets est ramassée chaque jour dans la ville des ponts. Le problème des fuites d'eau a été posé également par beaucoup de citoyens qui ont participé, par téléphone, au débat. Et en l'absence d'un représentant de la Seaco, la discussion a tourné autour de la question de savoir si le problème provient de l'ancienneté des canalisations ou autre chose. Ensuite, les participants à l'émission se sont arrêtés sur le problème récurrent de l'absence de coordination entre les organismes opérateurs (Seaco, Sonelgaz, Ona, Algérie Télécom et autres entreprises de construction) qui se marchent souvent sur les pieds. Et à ce propos, Bousbaa a conclu en signalant que « le problème s'est posé à haut niveau et le wali a demandé dernièrement à ce qu'il y ait des commissions mixtes dans tous les projets. Comme cela s'est produit pour la prise en charge de l'effondrement du mur de la rue Chitour, où une commission pluridisciplinaire a été constituée pour gérer ce problème et le régler en parfaite coordination ».

Et ce qui a été pointé du doigt est l'absence totale de coordination entre les responsables des directions exécutives et les délégués des secteurs urbains, chacun travaillant en solo et dans son coin.