Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

ASM Oran - AG du CSA ce mardi: Les vérités de Mohamed Saâdoun

par M. Zeggai

La situation qui prévaut actuellement à l'ASMO ne prête guère à l'optimisme. Outre l'absence totale de dirigeants, c'est le comportement de certains joueurs qui se prennent pour des stars qui intrigue. C'est ce que nous avons constaté lors du match d'application de jeudi dernier. Extrêmement déçus par les résultats catastrophiques de l'équipe, les supporters de l'ASMO comptent organiser, avec la participation de quelques anciens joueurs, une marche pour interpeller le wali sur ce qui se trame au club. Selon nos informations, de nombreux supporters, inquiets de l'absence de Mohamaed Saâdoun, principal bailleur de fonds et l'un des artisans de l'accession en Ligue 1, ont pris attache avec lui pour un éventuel retour au club. Cette information nous a été confirmée par l'intéressé lui-même. « Certains supporters ont contacté Dob, d'autres ont pris attache avec moi pour me solliciter à revenir aux affaires du club », dira-t-il. Evoquant les raisons de son absence, Mohamed Saâdoun affirmera : « J'ai constaté pas mal d'anomalies que je dévoilerai en fin de saison afin que tout le monde sache la vérité. Je n'ai pas le droit de jouer avec la sensibilité des supporters et la confiance des autorités locales. A cet effet, je remercie le wali d'Oran Abdelghani Zaâlane, car c'est grâce à sa contribution que nous avons accédé en Ligue 1. J'en suis à ma quatrième année au sein du club et j'ai compris pourquoi l'ASMO a végété neuf ans en Ligue 2. Et pourtant, je pense que l'ASMO est un patrimoine national appartenant à tous les Algériens en général et aux Asémistes en particulier. Ce n'est donc la propriété de personne. Je suis venu pour changer la philosophie du club en lui donnant une autre dimension car j'ai les moyens de ma politique. Or, ce qui se trame autour de l'équipe ne convient pas à mes aspirations. Je veux mettre en place une stratégie, des structures et les moyens qui permettront à l'ASMO de gagner un titre.

C'est la moindre des choses pour un club qui a 83 ans d'existence, ayant enfanté des martyrs et de grands joueurs».        Pour lui, des changements s'imposent, c'est sa condition pour un éventuel retour. « Comme on ne change pas une équipe qui gagne, ont doit par contre changer une équipe qui rétrograde. Nous devons prendre des décisions dans l'intérêt du club. Personnellement, je ne cherche pas le pouvoir, mais je veux en revanche travailler pour permettre à l'ASMO de rebondir. Je ne veux pas me cacher derrière ce statut « d'école ». Certes, il faut conserver cette politique de formation de jeunes pour assurer l'avenir du club, mais il est impératif de donner un titre au club. » Pour Mohamed Saâdoun, il est clair que c'est la gestion de la SSPA/ASMO qui l'intéresse pour mener à bien son projet sportif. Mais là, il semble être confronté à des conflits d'intérêts personnels. L'indécision plane au sein d'un club où même la rétrogradation ne semble pas inquiéter les responsables. Pour les Asémistes, Merouane Baghor, en sa qualité de président du CSA et de décideur du club, est perçu comme la clé capable de résoudre définitivement une crise qui pourrait déboucher sur de fâcheuses conséquences. « En tout cas, une chose est sûre, je continuerai à aider le club soit en tant que responsable ou en tant que supporter, mais sans pour autant me mêler de la gestion. La preuve est que je suis en contact permanent avec Merouane Baghor », conclura Moumouh qui a promis d'investir à l'ASMO mais sous certaines conditions. En parallèle, appréhendant la saignée de l'effectif, les dirigeants asémistes ont entamé les discussions pour le prolongement des contrats avec les joueurs libres en juin prochain. Par ailleurs, on vient d'apprendre que le CSA tiendra ce mardi son assemblée générale pour la mise en conformité des nouveaux textes.