Est-ce le début de la fin
d'une situation chaotique qui a trop duré, d'un centre-ville, de surcroît
chef-lieu de wilaya, autrement dit, la devanture avancée de toute une région à
vocation frontalière ? Un endroit historique réduit par les vicissitudes du
temps et l'action néfaste de la bêtise humaine à une répugnance inadmissible
pour beaucoup de citoyens ou simples visiteurs de Tébessa, à cause de
l'incapacité avérée de certains gestionnaires qui se sont succédé à la tête des
affaires de la ville. Aujourd'hui, on croit vivre un cauchemar en observant
l'état dans lequel se trouve la cité, censée attirer visiteurs et promoteurs.
Ces jours-ci, un regain d'espoir est en train de renaître, le cours ex- Carnot
et les ruelles adjacentes font l'objet de travaux d'aménagement dont chaque
citadin espère que cette fois-ci sera la bonne, quand on sait que le chef de
l'exécutif de la wilaya lui-même tient, il l'a évoqué à maintes reprises, à ce
que ce fameux centre-ville redevienne comme avant, sinon mieux, en lui redonnant
vie, à commencer par le rénover et l'équiper. Certes, le chantier n'est qu'à
ses débuts, et la tâche parait ardue, bien qu'elle soit entamée, dans sa phase
initiale. Selon la direction de l'urbanisme et la
construction, maître d'ouvrage, les travaux en cours se font d'après un plan
d'action, au titre du programme complémentaire accordé par le gouvernement de
M. A Sellal en 2013, soit une dotation financière de
7 milliards/DA, dont 800 millions/DA pour la réhabilitation et la restauration
de l'ancienne ville et ses monuments archéologiques, la réalisation d'une voix
secondaire, contournant la muraille byzantine, la réparation du vieux bâti,
ainsi que la réhabilitation des infrastructures de base, l'installation de
l'éclairage public, afin d'améliorer la fluidité de la circulation.
Sachant que pour le projet de réhabilitation de la placette et des sites
archéologiques restaurés, l'opération, une fois achevée, fera le cœur d'un
circuit touristique autour de ses monuments archéologiques que recèle l'ancienne
ville, l'antique Theveste. Ce sont la muraille
byzantine, l'arc de triomphe Caracalla, le temple de Minerve, l'amphithéâtre
romain ou encore le jardin archéologique, situés extra muros. A ce moment-là,
et seulement à ce moment-là, on pourra reparler de Tébessa comme d'une
destination touristique de premier choix, un créneau économique d'appoint pour
une ville qui a longtemps végété dans les bas-fonds de la décrépitude.