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«Nous
sommes très respectueux des Algériens et des Algériennes, et nous avons
toujours reçu des ex-ministres de la République avec respect et mérite»; telle
est la réponse du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales,
Noureddine Bedoui, à la question des journalistes sur
l'arrivée de l'ex-ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khalil, en
Algérie, et son accueil au salon d'honneur de l'aéroport Es-Sénia
par le wali d'Oran, Abdelghani Zaalane.
Interrogé sur les mandats d'arrêt internationaux, lancés en août 2013, contre lui et sa famille et qui auraient été annulés rapidement sur décision politique, le ministre dira tout court «je ne suis pas un juge». Il a réaffirmé en réponse aux questions persistantes de la presse sur l'accueil réservé à Chakib Khalil, en marge de l'installation officielle, hier, de l'observatoire national du service public, à la résidence d'El Mithak, que «les gens qui occupaient des postes de responsabilité, on les respecte.» Et de lancer «où est le problème ?» Le ministre de l'Intérieur a affirmé, par ailleurs, contrairement à certaines informations, que la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) de l'opposition, a obtenu son autorisation pour la tenue de son congrès prévue aujourd'hui. Faut-il le rappeler, le congrès de l'opposition coïncide avec la tenue du meeting du FLN prévu, le même jour, au siège du secrétariat technique de l'Initiative nationale. Mais, selon le Noureddine Bedoui, le problème de l'Algérie ne réside pas dans le retour de Chakib Khellil, ni au problème d'autorisation accordée à l'opposition, «le problème de fond actuellement est le présent et l'avenir de notre pays», dira le ministre en faisant référence aux actes perpétrés dernièrement, visant la stabilité de notre pays. Notamment, l'attaque à la roquette survenue ce vendredi, et qui a visé un site gazier exploité par le groupe algérien Sonatrach, le britannique BP et le norvégien Statoil, dans le sud de l'Algérie, plus précisément à Krechba. Le ministre a lancé un message «à tous les Algériens sans exception», «il faut se mettre à la hauteur de ces défis qui nous attendent en tant qu'Algériens, le défi de préserver et de sécuriser notre pays, c'est le message fort que je voulais lancer à travers vous», a-t-il demandé. Et d'insister, «je lance un message au peuple algérien pour plus d'unification autour de ses institutions constitutionnelles, et avec son armée et avec toutes les forces de sécurité, «c'est cette force qui appuiera la stabilité sécuritaire de nos frontières et de notre pays», dira Bedoui. Il dira que la priorité des priorités aujourd'hui, est la préservation de nos acquis en tant qu'Algériens. Il a rappelé que la décennie noire qu'a vécue notre pays avec toutes ses conséquences terribles, a été dépassée, grâce à l'unification du peuple algérien et sa résistance. Le ministre de l'Intérieur précise encore que l'Algérie vit une situation exceptionnelle sur le plan sécuritaire, mais relativise en affirmant que «ces actes qui visent la stabilité et la sécurité dans notre pays, trouveront toujours en face, les défenseurs de la nation, les éléments de nos forces de sécurité, à leur tête notre armée nationale et populaire». Pour Bedoui, notre armée joue pleinement son rôle pour la défense de nos frontières et la sécurité de notre pays. Il a tenu à rassurer le peuple algérien, que le gouvernement est déterminé par une forte volonté de défendre la stabilité sécuritaire du pays et celle des citoyens. Permis de conduire et carte d'immatriculation biométriques en 2016. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui a reconnu que malgré les réformes engagées pour améliorer le service public « la bureaucratie ronge encore le corps de l'administration algérienne». Mais, il s'est dit tout de même fier des avancées enregistrées dans l'amélioration du service public. Et d'affirmer qu'aujourd'hui, le passeport et la carte nationale biométriques sont délivrés à travers les 1 541 communes ». Il affirme que «nous allons passer cette année (2016) au permis de conduire biométrique et électronique et nous allons avoir aussi notre carte d'immatriculation biométrique », précise-t-il. Le ministre a également précisé que l'administration algérienne a pu aujourd'hui, inscrire tous les candidats au hadj par les moyens de la technologie de l'information. Il a affirmé que les technologies de l'information et l'allégement des dossiers pour les inscriptions scolaires, pour le hadj et pour l'obtention des documents de l'état civil, passeport et autres, ont permis la rationalisation des ressources financières de l'administration. Il a précisé dans sens, que le Trésor public a gagné des milliards et des milliards de dinars, en promettant de fournir des détails sur l'argent économisé, une fois l'évaluation globale faite. Bedoui a reconnu qu'il y a beaucoup de points négatifs qui doivent être bannis, affirmant que les choses évoluent progressivement dans le bon sens, notamment avec l'introduction des technologies de l'information, «ces outils permettront aux pouvoirs publics de combattre toutes formes de bureaucratie et de ce qui est négatif dans le service public, puisque ces moyens assurent la transparence». Le ministre regrette le fait que certains n'ont plus confiance en les annonces faites par les hauts responsables, et dira dans ce sens que «notre grand problème, c'est que nous ne croyons pas en nous». Il poursuit «il faut qu'on se décomplexe en tant qu'Algériens, et vous allez voir que les choses sont en train de s'améliorer progressivement». Selon Le ministre de l'Intérieur, ces changements se font grâce à la machine et par les nouvelles technologies de l'information ; «ces dernières sont des moyens efficaces qui peuvent éliminer les dépassements qui existent dans nos administrations». Le ministre a préconisé l'implication du citoyen dans la prise de décision pour lutter contre la bureaucratie, «le citoyen doit être une force de propositions pour lutter contre les défaillances du service public». Il a également affirmé que l'installation officielle de l'observatoire national du service public, qui regroupe l'ensemble des acteurs, va nous permettre d'entrer dans une nouvelle ère entre l'administration et le citoyen. |
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