La journée internationale des droits des
consommateurs s'est tenue mardi dernier (15 mars 2016) à Tlemcen sous le signe
de la sécurité alimentaire avec des appels à la mobilisation des principaux
acteurs, en particulier les professionnels et les consommateurs, pour améliorer
la sécurité sanitaire des aliments. Cet évènement présidé par le secrétaire
général de la wilaya, Amieur Mohamed, et le
vice-président de l'APW, Aissat Mourad, a drainé de
nombreux cadres des directions du commerce, santé, services agricoles, chambre
de commerce, forum des chefs d'entreprise, registre de commerce, forêts,
police, douanes, ainsi que des dizaines d'étudiants de l'université de Tlemcen
qui ont tenu à assister à cette journée scientifique qui s'est déroulée au
palais de la culture Abdelkrim Dali. Selon le directeur de la DCP de Tlemcen, Helaili Amar, «cette journée internationale des droits des
consommateurs que nous célébrons aujourd'hui a été choisie pour souligner
l'anniversaire de la déclaration du président des États-Unis, John F. Kennedy,
en 1962, à propos des droits des consommateurs, tels que la disponibilité de
l'aliment, l'accessibilité de l'aliment, la salubrité de l'aliment. Lors de
cette occasion, il exprimait que les consommateurs ont le droit de choisir, le
droit d'être informés, le droit à la sécurité et le droit d'être entendus.
Depuis ce temps, les droits des consommateurs se sont consolidés et davantage
de lois et de ressources existent pour défendre leurs intérêts. Aujourd'hui,
nous célébrons cette journée sous le slogan « Pour une alimentation saine,
dépourvue d'antibiotiques ». Actuellement, 11 millions décèdent chaque année
dans le monde suite à une mauvaise consommation. Les opérateurs sur-utilisent fréquemment des antibiotiques et autres
médicaments pour l'alimentation et l'amélioration de l'hygiène de vie de
certains aliments, ce qui favorise la création de super-bactéries ultra
résistantes. Environ 50% des antibiotiques sont utilisés en agriculture dans le
monde. Cette rencontre va faire le point sur les risques que peuvent engendrer
les antibiotiques dans l'alimentation humaine. On va sortir avec des
recommandations pour faire passer le message aux différents opérateurs et faire
connaître les différents risques au citoyen. Notre mission est de protéger le
consommateur et de veiller à l'application des règles qui le protègent».
Plusieurs communications ont été présentées lors de cette journée : ?'Lettre
sur les droits des consommateurs'', Mme Cherigui
Karima (Chef de service de la qualité), ?'La sécurité sanitaire des aliments'',
Dr Moussa Boudjemâa (Université de Tlemcen), ?'Les
conséquences d'une mauvaise alimentation sur la santé humaine'', Mansri Ali (Directeur du laboratoire Technalab),
?'Les risques des résidus d'antibiotiques'', Elaffifi
Mohamed (Docteur, université de Tlemcen), et ?'Le droit du consommateur à une
alimentation saine, sûre et de qualité'', Fekhar
Rachid (Inspecteur vétérinaire DSA). Dr Moussa Boudjemâa
de l'université de Tlemcen a indiqué dans son intervention que « la confiance
dans la sécurité des aliments est une exigence importante des consommateurs.
Aucun système de contrôle ne peut couvrir toute la chaîne alimentaire sans la
participation active de tous les acteurs, en particulier les professionnels et
les consommateurs ». Rappelant les parties prenantes pour la
protection des consommateurs, que sont l'Etat (Autorités locales, régionales et
nationales), les professionnels (Industriels, services et commerçants), les
scientifiques (Experts, enseignants et formateurs), mais également et surtout
les concernés, les consommateurs, l'orateur a mis l'accent sur les moyens que
doivent mettre en œuvre les autorités, qui commencent d'abord par les bases
d'hygiène globale et programmes préalables de mobilisation des ressources,
spécialement les ressources humaines et la mise en place du système HACCP qui
est une réponse efficace aux exigences de la réglementation et des clients.
Il a rappelé le rôle de la sensibilisation du consommateur et la formation des
manipulateurs d'aliments, notamment les exploitants et le personnel des établissements
d'alimentation. Selon lui, cette formation doit s'effectuer en tenant compte de
la réalité du pays et doit être plus pratique que théorique. En conclusion, Dr.
Moussa Boudjemâa a souligné que pour assurer la
sécurité et la qualité des aliments, il est nécessaire de ne pas compter
uniquement sur les contrôles mais adopter plutôt une vision globale du
problème, coordonner les efforts des intervenants dans la mise à disposition
des aliments, faire appel aux experts dans le cadre d'une institution (une
agence par exemple). A noter que 10 nouveaux retraités de la DCP ont eu droit à
des cadeaux symboliques et surtout à des messages de félicitation et de
reconnaissance émanant du directeur, Helaili Amar,
des membres des œuvres sociales et des cadres de la DCP présents à la journée.