Des
postulants aux locaux commerciaux, des ex-propriétaires de kiosques ayant été
démolis pour permettre le lancement de travaux d'aménagement, viennent de saisir
la justice à propos de ce qu'ils ont qualifié de «deux poids deux mesures»,
allusion faite à deux d'entre eux, qui ont bénéficié chacun d'un local
commercial. Les mécontents ont exhibé au Quotidien d'Oran des documents
attestant leur indemnisation, délivrés en 2010 (copie en notre possession) par
l'APC d'Aïn El Turck de
l'époque et ce, suite à la démolition de leurs kiosques. Nos interlocuteurs
s'estiment avoir été exclus injustement des listes de bénéficiaires en faisant
remarquer qu'ils «ne se tairons pas jusqu'à la satisfaction de leurs
revendications qui reposent essentiellement sur leur droit d'indemnisation
conformément à la loi en vigueur. Nous ne sommes pas satisfaits de la tournure
des évènements. Il existe de nombreux couacs dans l'attribution des locaux
commerciaux et nous n'allons pas nous taire.», a déploré l'un des postulants
mécontent avant de renchérir que «pour les besoins de travaux d'aménagements
sur le 4ème périphérique à Oran, les propriétaires des kiosques démolis ont été
aussitôt indemnisés, alors pourquoi pas nous». Contacté à ce sujet par Le
Quotidien d'Oran, le 1er vice-président de l'APC d'Aïn
El Turck a déclaré en substance que «les
ex-propriétaires des kiosques démolis seront dédommagés à travers des tables
dans le marché de proximité conformément aux engagements, qui sont stipulés sur
l'attestation d'indemnisation délivré en 2010 et qui leur donne le droit au
bénéfice d'une table dans le nouveau marché de proximité, sis à Hai Nakhil dans la commune d'Aïn El Turck». Il y a lieu de noter également à ce propos que
certains bénéficiaires ont, pour leur part, formulé des réserves, au lendemain
de la distribution, en ce qui concerne le positionnement des locaux attribués,
répartis à travers trois sites, à savoir Akid Abbes,
haï Bensmir et El Bahia dans le chef-lieu de la daïra
d'Aïn El Turck. Notons
aussi que le marché de proximité de Haï Nakhil, qui a
été réalisé plus de deux ans auparavant et ayant nécessité un apport financier
de 40 millions de dinars, est destiné à accueillir les commerçants du marché
des fruits et légumes de ladite commune et à endiguer un tant soit peu
l'informel. Ce marché s'est dégradé au fil des jours au point de nécessiter une
opération de restauration bien avant sa livraison. Ce constat est également
valable pour les locaux commerciaux, dont certains sont squattés par des
familles sinistrées, qui ont été la cible d'actes de vandalisme et de pillages.