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Blida: Séquestration, vol et menaces, six arrestations

par Tahar Mansour

Les gens ne sont-ils plus en sécurité même à l'intérieur de leurs demeures ? Il parait bien que oui après ce que vient de subir une jeune femme au sein même de sa villa, situé à Béni Tamou. En effet, la jeune femme se trouvait dans sa cuisine quand elle remarqua la présence d'un inconnu dans la cour de la villa et elle ouvrit la porte pour lui demander ce qu'il voulait. Mais elle fut surprise par le quidam qui la frappa violemment en la menaçant d'une épée et il fut ensuite rejoint par deux acolytes. Les trois individus trainèrent la femme à l'intérieur de la maison, lui lièrent les mains et les pieds avant de lui mettre du sparadrap sur la bouche. L'un des agresseurs ramena le fils, âgé de 5 ans, et lui mit un couteau sur la gorge, menaçant de l'égorger si sa mère ne leur indiquait pas où elle cachait ses bijoux et l'argent de son mari. Par la suite, deux des agresseurs montèrent à l'étage alors que le troisième resta avec la victime pour l'empêcher de donner l'alerte. Ils revinrent peu après, trainant une armoire blindée qui contenait les bijoux et l'argent dans le but d'emmener leur butin hors de la maison. A cet instant, un parent de la jeune femme entra dans la maison et les trois malfaiteurs s'empressèrent d'en sortir, laissant l'armoire et la jeune femme pieds et poings liés. Après le dépôt d'une plainte à la sûreté urbaine de Béni Tamou, une enquête fut lancée et l'un des agresseurs fut rapidement arrêté par les limiers. Craignant d'être tous mis en cause, l'un des agresseurs, parent de la victime, l'appela pour la menacer d'enlever sa fille mineure si elle ne disait pas à la police qu'elle ne reconnaissait personne d'entre eux. Mais l'instigateur de toute cette affaire fut rapidement identifié par les enquêteurs qui découvrirent qu'il était un parent du mari de la jeune femme et qu'il était au courant de tout ce qu'il y avait dans la maison. Les cinq auteurs furent tous arrêtés en même temps que le joaillier qui a acheté la chaine en or enlevée du cou de la victime. Présentés à la justice, les cinq agresseurs ont été placés en détention préventive alors que le receleur a été cité à comparaitre directement à l'audience.