C'est une véritable ruée vers les réparateurs de compteurs de taxis agréés, ce jeudi, après la dernière hausse des tarifs. Objectif régler les taximètres, à la nouvelle tarification, entrée en vigueur, en cette fin de semaine. Une hausse opérée en « catimini », sans qu'elle ne soit annoncée, publiquement, aux concernés, affirment des chauffeurs de taxis, rencontrés dans le quartier Maraval, ce jeudi. « Personne ne nous a informé. Moi j'ai eu vent de cette augmentation, par le biais de confrères. Certains disent que l'annonce a été faite, sur la Radio locale, mais je ne peux le confirmer », nous confie l'un d'entre eux. Pour ce qui est de la hausse, ils révèlent que le montant de la prise en charge de 20 dinars n'a pas changé, mais que c'est le montant ajouté, par fraction de temps/distance, qui est passé de 0,30 à 0,40 FA.

Il est à noter que cette hausse des tarifs de transport urbains par taxi, s'ajoute à celle touchant les tarifs des transports inter-wilayas par taxi et par bus. Ainsi, les taxis inter-wilayas ont augmenté leurs tarifs (de 200 DA pour la ligne Oran-Alger par exemple), alors que les bus inter-wilayas ont valorisé leurs tarifs de 10 %.

Ces hausses ont été fixées par une commission composée de représentants du ministère et des syndicats des transports. En fait l'accord adopté ne fait que mettre en application, une circulaire datant de décembre 2012, qui fixe le tarif kilométrique, pour les taxis inter-wilayas à 3 DA. Pour les 432 km séparant Alger d'Oran, le tarif de la course par personne est donc de 1.296 DA, alors que jusque-là, il était de 1.100 dinars. Pour les bus inter-wilayas, la ligne Oran-Alger a gagné 45 DA, passant de 690 à 735 DA.

Il est à noter que cette question de hausse des tarifs des transports s'est posée, après l'entrée en vigueur de la loi de finance 2016, qui a adopté une augmentation des prix du carburant, dépassant les 30 %. Une commission regroupant représentants des syndicats du secteur et du ministère des Transports s'est, dès lors, constituée pour convenir d'une hausse des tarifs des transports et amortir les pertes de bénéfices, induites par les hausses des prix du carburant.