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Une SSPA totalement absente et
complètement désintéressée. Aucune assemblée générale des actionnaires pour
débattre de la situation du club. Une gestion catastrophique des affaires du
club. Présence de soi-disant dirigeants qui n'apportent rien au club sauf celui
de discréditer l'image de l'ASMO.
Des joueurs qui ne répondent à aucun critère et qui gagnent des matches dans la presse pour duper les inconditionnels de l'équipe. Des scissions au sein de l'équipe dirigeante où l'ambiance est devenue de plus en plus tendue. Une crise financière après que le principal bailleur de fonds, Mohamed Saâdoun, ait décidé de prendre du recul pour ne pas cautionner la médiocrité. Résultat ? L'ASMO a grillé avant-hier son dernier joker face au MCO et se dirige directement vers la Ligue 2. Ce sont les résultats d'une saison chaotique. Qui a donc précipité la chute du club vers les abîmes ? Les supporters, assommés par cette descente aux enfers, pointent un doigt accusateur vers la direction du club. Pour eux, l'équipe a rétrogradé depuis belle lurette en l'absence d'une administration et de structures ne répondant guère aux exigences d'un club professionnel qui auraient assuré sa pérennisation parmi l'élite. Mais ce n'est pas la seule raison. Il faut convenir que les joueurs ont une grande responsabilité dans cette situation, puisque la plupart d'entre eux jouent avec l'esprit ailleurs, sans se soucier du danger. La plupart des éléments asémistes songent déjà à leur départ vers d'autres cieux. D'ailleurs, on vient d'apprendre que quatre titulaires sont déjà acquis au MCO, selon un proche du Mouloudia. En dépit d'une bonne première période, les Asémistes se sont effondrés en seconde mi-temps au cours de laquelle certains joueurs sont passés inexplicablement à côté de la plaque. « L'équipe a montré deux visages. Après une bonne première période, la deuxième a été calamiteuse », confirmera le désormais ex-coach asémiste Nabil Medjahed. Trois buts dont la responsabilité de l'axe central est entièrement engagée. Pour de nombreux observateurs, le Mouloudia d'Oran a perpétué la tradition et a mérité son succès compte tenu de sa belle prestation en seconde période. Les supporters asémistes ont clairement affirmé qu'ils acceptent les défaites sportivement, mais cette fois, certains joueurs ont affiché une indiscipline flagrante dans le jeu, ce qu'ils n'admettent pas. D'autres ont cherché l'exploit individuel pour plaire aux éventuels recruteurs. Ceux qui se considèrent comme les intouchables passent leur temps à contester les décisions de l'arbitre, tout en sachant que ces comportements entraînent la suspension automatique. Pour sa part, le président du CSA et grand décideur, Baghor Merouane, estime qu'il a été trahi par quelques proches collaborateurs et certains joueurs. « Je me suis entretenu avec les joueurs pour les sensibiliser sur l'importance du match. Encore plus, je leur ai demandé de gagner et de fixer la prime de match. Mais cela n'a pas suffi. Certains joueurs sont venus à l'ASMO pour faire ou se refaire un nom afin de relancer leurs carrières sans pour autant se soucier de l'intérêt du club », nous a-t-il affirmé. En somme, cette rétrogradation risque d'entraîner de fâcheuses conséquences pour l'avenir de l'équipe. « Non », dira notre interlocuteur avant d'ajouter, « cela doit nous servir de leçons et à tirer les enseignements avant de prendre les décisions qui s'imposent pour éviter l'implosion ». A présent, et après la démission de l'entraîneur Nabil Medjahed, c'est Hadj Merine qui assurera l'intérim jusqu'à la fin de la saison, d'après le président du CSA. En attendant, c'est le suspense qui règne. L'on se demande avec quel état d'esprit l'équipe va préparer ses derniers matches. Quelle sera la réaction des autorités locales devant un tel gâchis ? Les joueurs vont-ils honorer leurs contrats pour préserver l'image du club ? Voilà des questions qui méritent des réponses car, au-delà de cette rétrogradation, le mal est plus profond qu'on ne croit. |
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