Le secteur de la santé publique de la wilaya d'Aïn
Témouchent accuse un déficit en centres
d'hémodialyse, contrairement aux wilayas limitrophes enregistrant une grande
disponibilité en la matière. La wilaya d'Aïn Témouchent ne dispose, en effet, que de trois (03) centres
d'hémodialyse à Aïn Témouchent
(EPH Medeghri), Béni-Saf et
Hammam Bouhadjar (EPH Sidi-Ayed),
pour 297 malades recensés, en attendant un quatrième à El-Amria
et probablement un autre à l'EPH Dr Benzerdjeb. Ce
qui est à l'origine d'une grande souffrance pour les insuffisants rénaux
contraints de se déplacer vers d'autres wilayas avoisinantes. La direction de
la santé publique se tourne vers le secteur privé pour l'encourager à dédier
encore plus cette spécialité dans ses activités. Ceci reste réalisable d'autant
que la sécurité sociale prend en charge intégralement les dépenses occasionnées
dans le privé pour cette spécialité. Dans la wilaya d'Aïn
Témouchent, les cliniques privées connaissent une
forte dynamique dont la grande majorité, sinon toutes, sont implantées dans les
grands centres urbains comme Aïn Témouchent
et Béni-Saf. Ce secteur privé (ou médecine de ville)
a pris, avoue-t-on, une grande importance dans la fourniture des soins.
Aujourd'hui, pas moins de 82 insuffisants rénaux y suivent régulièrement dans
les cliniques privées des séances d'hémodialyse. Le reste se passe dans les
centres d'hémodialyse publics, dont 108 à Aïn Témouchent, 45 à Béni-Saf et 44 à
Hammam Bouhadjar auxquels il faudrait ajouter les
soins apportés aux malades similaires par le service HAD (hospitalisation à
domicile). Relevant la hausse persistante du nombre des insuffisants rénaux, un
médecin chargé dans un de ces centres d'hémodialyse a profité pour plaider pour
une lutte contre les causes à l'origine de cette affection rénale, notamment le
diabète et l'hypertension artérielle, en privilégiant une diète alimentaire
saine et en mettant en garde les citoyens contre l'automédication.