|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Dans
le cadre des activités de récupération des déchets, l'EPIC de gestion des
centres d'enfouissement technique de la wilaya d'Oran, vient de lancer un avis
d'appel d'offres au profit des entreprises qui activent, dans le domaine du
recyclage des déchets récupérés. Les entreprises et les opérateurs économiques,
intéressées doivent se rapprocher de cet EPIC, pour d'éventuelles conventions.
Bien que ce créneau soit rentable, les entreprises ne se bousculent pas. Au
centre d'enfouissement technique, le taux de récupération des déchets recyclables
ne dépasse pas le 1%. Malgré les efforts de l'EPIC, dans le cadre de la
promotion des activités de recyclage et de valorisation des déchets qui sont
des sources intarissables, en termes de création de valeur ajoutée économique,
environnementale et sociale, ce créneau reste peu développé, à Oran. Certaines
entreprises, qui activent dans le domaine de recyclage, au lieu de passer par
les CET préfèrent se procurer leur matière première auprès de tiers personnes
et notamment les collecteurs informels.
Le recyclage est un procédé de traitement des déchets provenant des industries et des ménages et qui permet de réintroduire, dans le cycle de production d'un produit, des matériaux qui le composent. Selon la direction de l'Environnement sur près 1.700 tonnes de déchets produits dans cette 2ème ville du pays, 40% des déchets peuvent être recyclés. Dans ce cadre, une cinquantaine d'entreprises activent dans le domaine de la récupération et du recyclage de déchets à Oran, selon la même source. Voilà, donc, qui pourrait bien être le lot de tout un tissu économique, dans peu de temps. Certaines entreprises viennent, en effet, de se lancer dans des programmes de récupération de verre, de plastique, les déchets ferreux et non ferreux et même de papier. Selon la direction de l'Environnement, l'activité n'est pas nouvelle, à Oran, elle se pratique depuis des années, dans l'informel, et près de 20% des déchets sont récupérés et recyclés par le secteur informel. La collecte sélective, le tri et la valorisation des déchets, créent des emplois et limitent les importations de matières premières. De récentes études ont prouvé que ces activités génèrent plus d'emplois que la mise en décharge et l'incinération. Pour ce qu'est de la récupération de déchets, via le tri sélectif, l'EPIC de gestion de CET a, aussi, lancé un appel aux opérateurs économiques, commerçants et autres entreprises , pour se débarrasser de leurs déchets recyclables, directement, au CET. A ce jour, 6 opérateurs économiques, installés dans la zone industrielle de Hassi Ameur, ont répondu à l'appel. En effet, 2 chaînes de tri sélectif ont été installées au centre d'enfouissement technique de Hassi Bounif. Il est question du tri des ordures, dites valorisantes, qui seront compactées par des presses mécaniques. Les déchets valorisants seront conditionnés dans des balles triées, avant de les vendre pour des opérateurs privés, activant dans le domaine de recyclage du papier, du verre et du plastique. Certes, l'activité n'est pas nouvelle en Algérie, elle se pratique, dans l'informel, autour de toutes les décharges sauvages, et ce sont, surtout, les enfants et les jeunes qui s'affairent à trouver, dans les ordures ramenées par camions et jetées, pêle-mêle, dans la décharge , ce qui pourrait, à nouveau, servir et donc avoir une valeur marchande. L'évolution de ces activités apportera un souffle nouveau à l'économie nationale, grâce au développement de nouvelles filières d'industrie verte, produisant biens et services favorables, à l'environnement et à la collectivité. Toutefois, le processus de ramassage des ordures ménagères n'a pas, encore, atteint sa vitesse de croisière et le tri sélectif des déchets n'est pas pour demain. L'opération de ramassage des ordures est toujours en butte, à l'incivisme du citoyen. Ce dernier n'arrive, même pas, à respecter les horaires de collecte. Lui inculquer le réflexe de tri demande, encore, des efforts de longue haleine. Le rôle des collectivités locales est déterminant, mais elles restent défaillantes, en matière de gestion des déchets ménagers. |
|