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Le
manque de transparence dans la gestion du programme AADL 2, à Oran, a
finalement semé un vent de panique au sein des souscripteurs qui se sentent,
complètement, désinformés et ne cessent de manifester leur mécontentement
contre l'absence de communication de l'Agence locale.
Les promesses ressassées, depuis plus de deux ans, ne suffissent plus pour calmer les esprits en colère. Les souscripteurs du programme AADL 2 exigent, désormais, des «engagements clairs» de la part de l'Agence locale qui a opté, selon les concernés, pour le «black-out», en maintenant les portes fermées à toutes les demandes d'éclaircissement. Les quelques bribes d'informations sur la situation du programme AADL 2, parvenues aux souscripteurs, à Oran, ne laissent rien présager de bon. Les chiffres sur le nombre des dossiers acceptés du programme AADL 2 et celui des souscripteurs du programme AADL 1, qui ont la priorité pour le relogement, dans les chantiers en cours de construction, à Es Senia, a brouillé les esprits. Les souscripteurs se rendent désormais, à l'évidence : «il n'y aura pas de logements pour tout le monde !» Certes la wilaya a bénéficié d'un quota de 13.000 unités, dans le cadre du programme AADL 2, mais seuls 5.000 logements sont en cours de construction, dans 2 sites à Es Senia, avec un taux d'avancement d'environ 50%, alors que le reste (8.000 unités) n'a pas été encore lancé, dans 4 autres sites éparpillés, dans plusieurs terrains, à Misserghine et Aïn El Beida. Le problème est que la moitié des 5.000 logements, en chantier, seront affectés aux 2.200 (2.181 pour être plus précis), oubliés du programme AADL 1, à Oran qui attendent depuis 15 longues années, leurs logements. Plus préoccupant est que le nombre des postulants qui ont versé la première tranche du prix du logement, dans le cadre du programme AADL 2, dépasse les 35.000, à Oran. Il ne faut pas être un as du calcul mental, pour affirmer que la quasi-totalité des demandeurs n'auront pas leurs logements, dans les deux prochaines années. Les vieilles promesses des pouvoirs publics ne semblent, aucunement, rassurées les souscripteurs qui exigent des pré-affectations, à l'exemple de celles attribuées, gracieusement, par les autorités locales, aux familles «sinistrées» du vieux bâti et autres bidonvilles. Les quelques souscripteurs qui continuent de garder l'espoir d'un dénouement heureux soutiennent que sur les 35.000 demandeurs du programme AADL 2, nombreux ne sont pas éligibles ou devront se désister, dans les prochaines semaines pour bénéficier d'un logement social. Des demandes de désistement ont été, ainsi, déposées, ces derniers mois, par des souscripteurs, à l'Agence locale d'Oran. «J'ai déposé une demande de désistement à l'AADL. J'habité dans un vieil immeuble à M'dina J'dida et récemment nous avons été recensés, par une commission, pour bénéficier d'un logement social. Je préfère un logement gratis que de payer 230 millions de cts», affirme ce souscripteur. Le cas de ce père de famille n'est pas une exception, à Oran. Beaucoup sont prêts à troquer leurs espoirs contre du concret et au moindre prix, c'est-à-dire un logement social, au prix symbolique de 3 millions de cts, avec toutes commodités. La dernière annonce du ministre de l'Habitat, sur une révision, à la hausse, des prix des logements du programme AADL 2, a convaincu de nombreux postulants à opter pour le logement social. Il faut, aussi, préciser que le filtre tourne à plein régime, à l'AADL qui a reçu des instructions ministérielles pour réactualiser, tous les dossiers des souscripteurs et essentiellement les commerçants et les professions libérales, dans le but d'écarter ceux ou celles dont le revenu mensuel dépasse les 11 millions de cts. Les souscripteurs évincés seront orientés vers la formule LPP. Autre «subterfuge» trouvé est de proposer aux souscripteurs des 2 programmes AADL des logements CNEP Banque achevés ou en cours de l'être, dans les communes périphériques, notamment à Misserghine, Gdyel et Arzew. Le couac est que les prix de ces logements est presque le double de ceux du programme AADL 2. Un logement CNEP Banque coûte ainsi en moyenne 450 millions de cts. Le postulant devra, en outre, contracter un crédit avec intérêt auprès de la Cnep Banque. Le seul avantage de ces logements est qu'ils sont quasiment achevés ou en phase de l'être. |
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