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Oran :
Ils ont bloqué l'accès à l'APC de Sidi Chahmi: Les acquéreurs de camions-poubelles dans le cadre de l'ANSEJ protestent
par D. B. ![]() Une
trentaine d'acquéreurs de camions-poubelles dans le cadre de l'ANSEJ de la
commune de Sidi Chahmi ont organisé hier une action
de protestation pour inciter les responsables concernés à se pencher
sérieusement sur leur cas. Les protestataires ont bloqué l'accès au siège de la
commune. Des dizaines de camions et de bennes-tasseuses
étaient stationnés tout au long de l'artère longeant l'entrée principale de
l'APC. Les protestataires affirmant qu'ils poursuivront leur action de
protestation pendant trois jours. Selon eux, le recours à la protestation
intervient après plus de trois mois de «chômage forcé» qui n'a fait
qu'accentuer les conditions déplorables dans lesquelles vivent ces jeunes
promoteurs, en majorité des pères de famille. Nos interlocuteurs indiquent
qu'ils étaient liés à la commune de Sidi Chahmi par
une convention pour le ramassage des ordures ménagères pour une durée de cinq
années. «Nous avons été surpris par l'annulation de cette convention et
l'annonce du lancement d'une soumission ouverte», assure un des représentants
des acquéreurs. Pire encore, ajoute le même interlocuteur, la commune de Sidi Chahmi a décidé de revoir à la baisse les sites de ramassage.
«Au départ, la trentaine de camions étaient répartis sur 32 sites de ramassage.
Aujourd'hui, la commune a décidé de réduire le nombre à 20 sites, pénalisant
ainsi les jeunes promoteurs», ajoute la même source. Les protestataires ont
tenu à rappeler que, conformément aux clauses du cahier de charges, les jeunes
de Sidi Chahmi ne peuvent postuler à d'éventuelles
conventions dans d'autres communes. «Nous sommes des enfants de Sidi Chahmi et en tant que tels, nous revendiquons le droit de
travailler dans notre commune. Nous demandons surtout aux responsables
concernés de régler définitivement ce problème et de maintenir le nombre de
sites de ramassage à 32», ajoutent les mêmes sources. Qui signalent au passage
que certains ne peuvent plus faire face aux charges multiples et aux crédits
qu'ils ont contractés pour l'achat de ces camions. La majorité de ces jeunes
investisseurs ont des familles et ne peuvent plus continuer face aux dépenses
excessives. Il y a lieu de signaler que l'Etat, par le biais de ces dispositifs
d'aide aux jeunes, veut impliquer les porteurs de projets à investir dans ces
créneaux d'avenir. Malheureusement une grande majorité de ces jeunes se
retrouvent aujourd'hui ballottés entre les différents services, et nombreux
n'ont toujours pas décroché des contrats auprès des APC. Les acquéreurs de
camions-poubelles disent avoir tenté l'expérience pour prendre part aux
programmes de développement de la ville d'Oran. Mais, face aux entraves,
certains d'entre eux risquent de mettre la clé sous le paillasson si aucune
solution n'est prise pour débloquer cette situation qui perdure depuis des
mois.
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